Méchante Belle-Soeur

Récemment, j’ai lu un conte intitulé « La fille aux mains coupées » que j’ai retranscrit (ici) pour ceux qui veulent le lire.

Je vous laisse  un petit résumé pour ceux qui n’ont pas le temps ou la patience de le lire en entier, ou les deux même!

Un roi mourant fait promettre à son fils de ne jamais se marier afin de veiller sur sa sœur cadette Eugénie. Le roi meurt, et un jour le prince rencontre une fille nommé Marie (s’qui est plutôt absurde puisqu’en général les Marie sont douces et généreuses!!) qui veut absolument marié un prince, elle le charme et ils se marient. Au commencement tout va bien mais un jour Marie devint jalouse de la princesse. Méchante, Marie tue le cheval préféré du prince et cache l’arme du crime sous l’oreiller d’Eugénie. Mais le prince pardonne à sa sœur.

Puis, Marie toujours jalouse et insatisfaite tue leur enfant et accuse Eugénie. Le prince est furieux, amène sa sœur dans la forêt et lui tranche les mains et lui arrachent les yeux.

Un jour, la princesse se marie avec le prince Albert. Ce prince quitte pour la guerre et elle donne naissance à des jumeaux, le beau-père écrit une lettre à Albert pour lui annoncer la nouvelle qu’il fit parvenir par un page. En chemin le page s’arrête dans une maison, celle de Marie. Pendant le sommeil du page, Marie fouille dans ses affaires et découvre la lettre. Toujours aussi méchante, elle change le message pour annoncer la naissance de deux affreux petits monstres. Albert répond aussitôt d’en prendre soin quand même et donne la lettre au même page qui s’arrête encore chez Marie qui elle, change encore le message écrivant que le prince Albert ordonnait que l’on tue sa femme. Mais les deux hommes chargés de la tué y renonce et la princesse vit dans la forêt avec ses deux enfants.

En revenant d’la guerre, Albert passe par la forêt et croise sa femme. Il est heureux mais elle, elle a beaucoup d’amertume envers lui. Bref, ils retournent au château ensemble et découvre la supercherie de la méchante belle-sœur. Finalement, le frère et la sœur se réunissent et la belle-sœur crève,  mangé par les corbeaux.

Mais je veux surtout parler de l’interprétation de ce conte folklorique; extrait du livre « Le prince et la princesse, c’est moi »

Le frère, tout en demeurant avec sa sœur se laisse aveugler par des aspects extérieurs. Il se trompe dans son évaluation des situations. Il juge mal en épousant une femme qui va s’avérer égoïste, méchante jusqu’à cruauté. Elle va l’attaquer dans ce qu’il a de plus cher: son cheval qui fait sa fierté, son enfant qui est son œuvre, enfin sa sœur qui est une partie de lui-même. Il devient alors cruel, injuste. Il ne discerne pas l’hypocrisie, la jalousie, la méchanceté de sa femme. C’est ce qui arrive dans la vie ordinaire lorsque l’intellect méconnait la puissance intérieur du cœur.  Et la sœur, de son côté est faible, passive. Elle subit sans déployer d’énergie pour insuffler à son frère la passion de la vérité au-delà des apparences.

Ne pouvant travailler conjointement ils s’éloignent de plus en plus l’un de l’autre. Le frère chasse sa sœur de la maison, après lui avoir arraché les yeux et coupé les mains, ses plus précieux outils d’appréhension du réel.

Cette séparation provoque le plus grand déséquilibre. Le frère, privé de sa sœur, s’enracine littéralement dans le matériel: un arbre lui pousse au pied. Et sa sœur est livrée sans défense aux dangers de la forêt. Et comme pour bien rappeler que l’intellect et le cœur sont faits pour vivre ensemble et s’entraider mutuellement, un corbeau prédit au frère que seule sa sœur pourra lui enlever l’arbre dans le pied quand elle aura elle-même recouvré ses mains et ses yeux.

Morales de cette histoire:

La jalousie engendre le mal. La jalousie est comme un acide qui attaque d’abord le cœur du jaloux lui-même pour atteindre ensuite celui qu’il jalouse. Diffusez la haine et vous recevrez la haine. Diffusez l’amour et vous recevrez l’amour!

Je n’invente rien; Martin Gray dit:  « Naturellement on peut se heurter à des individus qui refusent la compréhension. Alors il faut les éviter. Vous avez sûrement rencontré de ces personnes qui portent sur le visage et dans la voix l’aigreur, la rancœur. Elles colportent sur les uns et les autres des ragots. Elles vous envient et cela se voit. Elles ne sont pas entourées d’un halo d’amour pour les autres et le monde mais bien d’un cercle de tension, parfois de haine ou simplement de jalousie. » (…) « Il faut savoir rompre avec ceux qui ne vous apportent que la tension. Il faut savoir vivre avec ceux qui comprennent la loi biologique de l’amour. Il faut que vous puissiez appliquer cette devise que le professeur Selye a vue a l’œuvre dans ses expériences et qui est la première règle: Sachez vous faire aimer!

Conseil:

 Sachez vous faire aimer. Si vous connaissez quelqu’un qui vit se genre de situation, soyez le corbeau qui prédit, osez dire la vérité, vos analyses surtout si les personnes concerné sont des gens que vous aimez. Ne soyez pas le témoin muet et aveugle. Ne tolérez pas.

Désolée pour le contenu moraliste mais fallait que ça sorte.