La représentante de la Grèce à la commission européenne, Maria Damanaki, commissaire européen aux affaires maritimes et à la Pêche, a fait des commentaires intéressants au sujet de la crise grecque aujourd’hui. En fait, elle est apparue comme le premier officiel grec ou européen à admettre ouvertement que la participation de la Grèce à l’euro est mise en doute — et ce, malgré le fait qu’elle est sous pression pour rester dans la ligne de déni total, dictée par l’UE et le gouvernement grec. Elle a déclaré :
« Le scénario d’une sortie de la Grèce de l’euro est désormais sur la table, comme l’est sa mise en application. Je me vois obligée de parler de façon ouverte. Nous avons une responsabilité historique de regarder clairement ce dilemme en face : soit nous nous mettons d’accord avec nos créanciers sur un programme de durs sacrifices qui donnera des résultats, prenant ainsi la responsabilité de nos actions passées, soit nous retournons au drachme. Tout le reste est secondaire étant données les conditions actuelles. »
Des propos assez forts pour un officiel de l’UE, je suis sûr que vous en conviendrez.
Des représentants de la Grèce et de l’UE se sont précipités pour dissiper les rumeurs, comme toujours, suggérant que seul le premier ministre, George Papandreou, peut parler au nom de la Grèce.
Et sur un tout autre sujet …
Les discussions multipartites en Grèce ont échoué à livrer un consensus sur de nouvelles mesures d’austérité, ce qui fait monter les évocations d’un éventuel référendum sur la question, ou même d’une élection anticipée. De toute évidence, il n’y a pas que Mme Damanaki qui pose la question de savoir si Papandreou est le seul qui devrait avoir le droit de parler au nom de son pays.
Nous n’y pouvons rien, le gouvernement est resté le bec dans l’eau ces deux dernières semaines.
—-