Alors que les scandales médicamenteux se succèdent en France depuis le début de l’année, le Ministère de la Santé vient de publier une nouvelle mise en garde à propos d’un complément alimentaire. Il s’agit d’une nouvelle affaire dont le point de départ est particulièrement malheureux puisqu’elle trouve son fondement dans la survenance d’un accident coronarien chez un jeune homme qui prenait un produit répondant au nom de Burnermax 3000. En conséquence au terme d’une première enquête rapide, les autorités sanitaires considèrent que ledit produit pourrait être impliqué dans ce drame si bien qu’elles ont pris la décision de bloquer sa distribution en France. Néanmoins, cette action sera difficilement mise en œuvre car ce complémentaire alimentaire est essentiellement vendu sur Internet. En conséquence, sa non consommation reposera principalement sur la capacité des acteurs du monde médical à informer les citoyens. Dans cette optique, la mutuelle d’un patient est très bien placée car elle bénéficie d’un contact direct par le biais d’Internet. Au-delà des mutuelles santé, les professionnels de santé doivent également informer leurs patients sur les dangers inhérents à la consommation de produits ne bénéficiant pas d’une autorisation sur le territoire hexagonal. Toutefois, le contact virtuel établi par une mutuelle santé est plus efficace en la matière.
Par ailleurs, cette affaire illustre également la problématique de la vente de médicaments ou de produits associés sur Internet. En effet, il est très difficile pour les pouvoirs publics de contrôler la commercialisation de ces produits dans la mesure où ils sont souvent vendus depuis l’étranger. Malgré tout a posteriori, les autorités se montrent particulièrement fermes à l’égard de ce complément alimentaire : « La Direction générale de la Santé et la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes mettent en garde les consommateurs sur les risques liés à la prise de ce produit et recommandent aux personnes qui en auraient acheté de ne pas le consommer. Il est conseillé aux personnes qui en auraient absorbé de consulter leur médecin pour un examen de contrôle ». Il appartient aussi aux médias de relayer cette information dans les plus brefs délais afin d’éviter qu’une nouvelle victime ne soit recensée. Enfin au-delà de ce cas particulier, il serait surtout temps de trouver une solution à l’échelle Européenne voire mondiale afin de lutter farouchement contre ces médicaments non contrôlés qui présentent des risques considérables pour la santé de celles et de ceux qui les consomment.