INFORMATION SUD CULTURE
Bonsoir :
Comme vous le savez sûrement, l’Espagne connaît depuis quelques jours une mobilisation sociale de forte ampleur, contre le chômage, contre la précarité, contre les salaires de misère et le manque général de droits sociaux.
Vous trouverez ci-dessous le communiqué sur le sujet de la CGT espagnole. Cette organisation syndicale révolutionnaire est très proche de Solidaires et donc de SUD Culture, puisque nous avons des liens entre autres avec les sections CGT-E des musées de Barcelone.
Ce communiqué de soutien à l’occupation des places des différentes villes du pays et au mouvement auto-organisé, horizontal, qui se met en place, date de la fin de semaine dernière. Précisons que ce mouvement est multiple, divers et qu’il est toujours en train de se structurer. La CGT-E en est une composante parmi d’autres.
De même, pour mieux comprendre la situation sociale qui a provoqué cette révolte, vous pouvez consulter ci-joint le texte d’analyse du nouveau code du travail espagnol écrit par notre camarade Xavier pour le projet de brochure de SUD Culture sur la précarité. Ce texte montre bien comment une politique générale de précarisation et de réduction des droits des travailleurs/ses a été mise en place par le gouvernement socialiste espagnol, au profit du patronat.
Nous essayerons de faire circuler d’autres informations, si possibles, sur cette lutte, émanant de la CGT-E ou portant un regard syndical sur le sujet.
De Madrid à Reykjavik, de Tunis à Madison, de Buenos-Aires à Paris, solidarité internationale !
La CGT-E avec le mouvement du 15-Mai
La Confédération générale du travail (CGT) d’Espagne salue la mobilisation lancée par les Assemblées et campements citoyens depuis le 15 mai. Ce mouvement démontre non seulement que l’auto-organisation par la base est possible mais qu’elle est aussi le meilleur chemin pour revendiquer les rues et les places publiques comme lieux de débat et de libre expression pour chacun et chacune afin de penser les formes non capitalistes d’organisation sociale, de remuer les consciences endormies, de tenter d’abattre les murs d’un système corrompu, caduc et extrêmement injuste et inégal.
À la CGT-E nous ne croyons pas que la lutte politique partisane et électoraliste soit un outil à employer, notamment parce qu’il se convertit en une fin en soi, alors que nous croyons dans l’organisation sociale, dans la ramification des réseaux sociaux, dans la démocratie directe et participative, dans l’organisation horizontale de la société en assemblées fédératives.
La CGT-E joint sa voix aux dizaines de milliers de voix indignées qui crient « Nous ne sommes pas une marchandise aux mains des politiciens et des banquiers ! ». Mais elle insiste pour que cette indignation se transforme en une révolte organisée contre les vrais coupables de la crise, qui sont ces mêmes élites politiques et économiques qui s’enrichissent grâce au travail précarisé, à la privatisation des services publics, à la détérioration de l’environnement, à la répression de toute dissidence et qui abandonnent la jeunesse à un avenir d’exploitation au travail sans droits sociaux.
C’est pourquoi le syndicat CGT-E engage et encourage tous et toutes à descendre dans la rue pour participer aux Assemblées citoyennes. Aucun gouvernement ni Conseil électoral central ne pourra interdire ou intimider la juste colère qui grandit dans notre pays comme dans le monde, et qui s’exprimera demain samedi et les jours suivants, en un acte de réflexion sociale et collective authentique qui ne s’effacera pas par des élections municipales ou régionales.
Le Secrétariat permanent du comité confédéral de la CGT-E
Espagne-La nouvelle réforme du Code du Travail_v20110523_0k