Le nom et l'adjectif

Publié le 25 mai 2011 par Orlandoderudder

La grammaire constate le vivant, la langue et la parole, l'écrit... Elle intervient a posteriori et tente de tirer des règles à partir de ce qui existe. Mais parfois de ce qui n'existe plus (voire qui n'a jamais vraiment existé qu'en rêve d'oeuvre, en clacissisme), ce qui donne le purisme. Mais ce n'est pas si simple. Car le simple constat est malaisé. Passe encore pour la  séparation besogneuse du datif et de l'ablatif.  

Mais le nom? De Donat à Lhomond (en passant par Sextus Empiricus qui tonnait à propos de tout ça), bien des choses ont changé (et même le latin). On parlait de nomen adiectivum et de nomen substantivum... Oui mais comment, ou pourquoi s'est faite cette réservation du nom de nomen, le nom, au seul substantif? L'adjectif devenant une catégorie à part et neuve... Curieuse évolution!

Il faut bien considérer que la grammaire est aussi une vision du monde (On dit Weltanschauung chez les gens chics) et que cette distinction induit un changement de représentation du réel et de mentalité... voire d'idéologie. Mais là, encore, on est bien avancés. Car ces représentations sont subtiles autant qu'imposantes et n'interviennent pas n'importe quand dans l'histoire des idées...

Elles ne sont pas commode à établir. Mais il reste que l'on ne crée pas des catégories sans une cerrtaine idée derrière la tête et qui dépasse le simple (?) fait de grammaire. Et si l'on pouvait comprendre ces phénomènes, le monde changerait sensiblement.