Le marché de l’immobilier, qui ne fait que refléter les souhaits des habitants, devient alors l’outil bien involontaire de cette ségrégation. La ville « machine à exclure » est alors en marche, au détriment de son élément constitutif le plus essentiel : l’habitant. Elle se mutile en quelque sorte.
Proposition de critère : l’intérêt local / l’utilité locale
Tout le monde a envie de vivre au meilleur endroit mais ce n’est pas possible. Passé ce constat d’une banalité crasse, que faire si on veut éviter que l’argent soit le seul critère de répartition ?
- L’activité économique liée à la ville (ex : un boucher de quartier plutôt qu’un trader de la société générale, un artisan plombier plutôt qu’un vendeur d’automobiles),
- L’implication dans la vie de la cité : assiduité aux élections municipales et cantonales, activité associative, sportive, bénévolat…,
- La contribution à la vie économique locale (le client achète-t-il plutôt chez le commerçant du coin ou dans une grande surface ?).
Etc…
Naturellement, comme pour le panier de la ménagère de Thierry Breton, il faudra que le modèle défini, avec ses indicateurs, soit le plus neutre et objectif possible. Cet indicateur d’utilité locale pourrait ainsi pondérer le seul marché de l’immobilier d’une manière plus ou moins forte, selon le résultat obtenu par le ménage candidat, en diminuant par exemple d’un certain pourcentage la valeur du bien qu’il souhaite acquérir.
Quoiqu’il en soit, il est temps d’agir.
François