Un comité pour mieux évaluer l’efficacité des médicaments anticancéreux

Sur le site de Radio-Canada hier on pouvait lire ceci:

L’étude de l’efficacité des médicaments anticancéreux et le processus de leur approbation devraient être améliorées grâce à une nouvelle façon de procéder qui vient d’être annoncée par le gouvernement du Québec.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, a annoncé mardi la création d’un comité destiné à veiller à une meilleure gestion de ces médicaments.

Ce comité évaluera les nouveaux médicaments mis sur le marché de même que les médicaments offerts seulement dans les autres provinces.

L’évaluation de ces médicaments anticancéreux se fera à la fois par des cliniciens spécialisés en oncologie, par le Comité d’évolution des pratiques en oncologie de la Direction québécoise du cancer, et par l’Institut d’excellence en santé et services sociaux.

Le comité fera des recommandations trois fois par année.

Le ministère de la Santé a fait valoir que plusieurs critères seront pris en compte, à savoir la valeur thérapeutique du médicament, la justesse de son prix, sa rentabilité, les répercussions sur la santé de la population et les conséquences sur le fonctionnement du système de santé.

Déjà, deux médicaments anticancéreux sont en cours d’évaluation, pour le cancer du rein et pour le cancer du poumon.

Radio-Canada – Un comité pour mieux évaluer l’efficacité des médicaments anticancéreux.

Je vous invite à lire le texte d’un commentateur qui a lui-même été victime d’un cancer et qui explique comment fonctionne le système, au niveau de la distribution des médicaments… c’est édifiant !

Envoyé par gbriand

24 mai 2011 à 16 h 01 HAE

En tant que survivant du cancer, je crois fermement que ce comité doit non seulement se pencher sur l’efficacité et les coûts de certains médicaments anticancers mais sur tout l’ensemble de la problématique des coûts et le financement des médicaments et du système de santé qui occupent une large part du budget québécois.

Il faut réaliser que le Québec a diminué son budget dans plusieurs programmes, alors que les coûts de santé prennent un plus gros % du budget.

Durant 5 mois d’hospitalisation et de traitements du cancer, bien que bénéficiaire d’une assurance médicaments via mon employeur, j’ai été totalement à la merci d’un système non pas de « Bar Open » mais de « Pills Open » où le médecin de l’hôpital à chaque sortie de l’hopîtal pour fin d’une de mes 7 séquences de traitement; ce dernier me prescrivait une quantité inouïe de médicaments ultradispendieux que je ne pouvais récupérer 3 à 4 jours plus tard lors de ma réadmission; l’hôpital ayant pour règle de ne prendre que les médicaments de la pharmacie de l’hôpital ; un véritable gaspillage et une honte nationale où seules les cies pharmaceutiques sont gagnantes!

Pourtant, depuis 30 ans en dollars constants, par rapport au PIB, les coûts de santé sont très stables. Dans notre système de santé, là où le bât blesse, c’est dans les coûts des médicamants qui sont un véritable gaspillage.

L’assurance médicament gouvernementale obligatoire couvre les gens aux revenus modestes, travailleurs autonomes et non syndiqués qui ont besoin de médicaments.

On a laissé aux assureurs privés les médicaments des gens les plus aisés qui eux, coûtent nettement moins cher en médicaments.

Pour ce faire et afin d’améliorer le financement du système de santé, le gouvernement en place doit s’inspirer de la solution préconisée par Québec solidaire (QS) soit de créer Pharma-Québec, un régime universel d’assurance médicaments qui a connu d’importants succès et fait économiser des milliards de $ à un gouvernement national comme en Nouvelle-Zélande composé de 4,5 millions d’habitants alors que le Québec en comptera pas loin du double dans peu de temps!