Face à la difficulté pour les créateurs et TPE d'accéder au crédit, les propositions fusent à moins d'un an des Présidentielles.
70 % des dirigeants de PME déclarent ressentir au moins une mesure de durcissement de la part de leur banque, contre 64 % en décembre 2010, selon le dernier baromètre de la CGPME. Une situation encore plus tendue pour les créateurs d'entreprise et les TPE de moins de 20 salariés. A l'occasion de la présentation à la presse du programme de Planète PME*, le congrès des patrons de PME, la CGPME et l'Ordre des Experts-Comptables ont réalisé un sondage IFOP auprès des dirigeants de petites et moyennes entreprises. Notamment pour les questionner sur leur opinion vis-à-vis de différentes propositions pouvant améliorer l'accès au crédit.
Ainsi, 71 % des sondés estiment comme efficace une proposition issue du programme du Parti Socialiste : adapter le financement bancaire aux besoins des PME en instaurant des critères spécifiques aux risques PME et ETI pour les prêts bancaires.
66 % jugent quant à eux comme efficace une mesure Oséo : faciliter l'accès au crédit des EIRL (entrepreneurs individuels à responsabilité limitée) en couvrant une partie de leur emprunt par des garanties publiques.
Enfin, 61 % des patrons de TPE et PME estiment efficace une proposition originale issue du Conseil Supérieur de l'Ordre des Experts-Comptables : réduire les délais d'obtentions des crédits bancaires en permettant aux entreprises de moins de 20 salariés de remplir par Internet leur dossier de financement pour des crédits inférieurs à 25 000 euros. « L'accès au crédit n'est pas du tout identique pour une TPE que pour une PME, souligne ainsi Agnès Bricard, présidente de l'Ordre des Experts-Comptables. Les crédits inférieurs à 25 000 euros n'intéressent pas les agences bancaires ! Nous proposons donc aux réseaux bancaires la mise en ligne des dossiers de demandes de financement pour ces montants. Les experts-comptables s y intégreraient les prévisionnels pour chaque demande, ce qui aurait pour effet de rassurer les banquiers et de réduire les délais d'obtentions de crédits qui passeraient de 2-3 mois à 15 jours. »
A moins d'un an des Présidentielles, et à un mois de Planète PME, où se croiseront les ténors des principaux partis politiques, ces propositions pourraient faire écho.