L’arrivée de Christine Lagarde à la tête du FMI est loin d’être assurée puisque le directeur de la banque centrale du Mexique propose sa candidature.
Qui va remplacer DSK, toujours empêtré dans l’affaire du Sofitel à New York ? Alors que l’on parle beaucoup de la ministre de l’économie, Christine Lagarde, les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud) organisent la résistance et s’opposent à un niveau directeur européen à la tête du FMI.
Les nations émergentes estiment qu’il est temps de changer les règles du jeu alors que depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le FMI est toujours revenu à un européen. Aujourd’hui, le mieux placé pour contrer l’ascension de Christine Lagarde semble être Augustin Carstens, le gouverneur de la banque du Mexique qui estime avoir les compétences requises pour remplacer DSK.
Cet imposant personnage, âgé de 52 ans, a été ministre des finances pendant 3 ans et fut directeur général adjoint du FMI entre 2003 et 2006. Carstens estime que plusieurs pays émergents sont prêts à soutenir sa candidature face à Lagarde. Il affirme également que les Etats-Unis n’auraient rien contre sa candidature. On connaîtra le nouveau directeur général du FMI vers la fin Juin.
Côté français, on semble très confiant puisque François Baroin a dit hier sur Europe 1 « que la candidature de Mme Lagarde était soutenue par la Chine. » Mais le ministre des affaires étrangères chinois n’a pas voulu commenter l’information. Du côté de Washington, il semblerait que les Etats-Unis vont continuer à soutenir la candidature d’un européen, poursuivant ainsi la tradition qui veut que ce soit un américain qui dirige la banque mondiale.