Sandra Tarazona, professeur d’espagnol d’origine colombienne au lycée René Cassin à Gonesse, est menacée d’expulsion. Ses élèves se mobilisent afin qu’elle poursuive ses cours jusqu’au bac
Selon le Parisien, l’enseignante, âgée de 30 ans, était arrivée en France il y a six ans pour parfaire ses études. Après une licence et un master, grâce à son visa d’étudiante renouvelé tous les ans, elle obtient un poste de professeur d’espagnol remplaçant à Gonesse (95). Dans la foulée, la préfecture du Val-de-Marne lui refuse son nouveau statut. Tandis qu’elle commence à enseigner au lycée René Cassin, la machine administrative se met en route : « J’ai reçu le 7 mai l’arrêté d’expulsion daté du 28 avril, alors que mon contrat s’arrête ce mardi. Mais j’ai envie de terminer l’année scolaire avec mes élèves. Je sais que le professeur titulaire ne reviendra pas avant et il y a le baccalauréat dans quelques jours. Ce n’est pas juste…», confie-t-elle au Parisien.
Négociations en cours
Alors qu’elle devrait être renvoyée à Bogota avant vendredi, le personnel du lycée ainsi que ses élèves se mobilisent en sa faveur. « J’ai reçu une convocation de la préfecture pour traiter mon dossier sous condition d’avoir un contrat de travail », a-t-elle expliqué « mais le rectorat veut bien me faire un contrat de travail si j’ai une autorisation de rester sur le territoire ». Lundi matin, ses élèves de seconde, première et terminale, à qui elle enseigne l’espagnol depuis février, manifestaient leur soutien à leur professeur en se rassemblant sur l’esplanade près de leur lycée. En attendant une issue favorable, Alain Boissinot, le recteur de l’académie de Versailles, se montre confiant : « Comme il s’agit d’une enseignante contractuelle qui a donné toute satisfaction, nous avons signalé la semaine dernière au préfet compétent les bons éléments d’appréciation la concernant pour qu’il puisse en tenir compte », rapporte-t-il.
Photo : La Depêche