Pour le quatrième mois consécutif, le nombre de chômeurs a diminué en France. Xavier Bertrand, qui en a fait l’annonce, a cependant refusé de donner des chiffres ce matin, de même que Christian Charpy, le directeur de Pôle Emploi. L’annonce faite finalement plus tard dans la journée était d’une baisse, modeste, de 0,4% du nombre de demandeurs en catégorie A (aucune activité). En ajoutant les autres catégories, la baisse est 0,2% (-6 300 personnes). Il y a en France plus de 4 millions de demandeurs d’emplois toutes catégories confondues.
A en croire les statistiques de l’Insee, le secteur privé a créé 58.800 postes au premier trimestre 2011. Pourtant, le portrait d’ensemble reste très flou : le nombre de demandeurs d’emploi sans activité avait baissé de 0,8% en mars (21.000 personnes de moins en catégorie A), alors que le nombre total d’inscrits à Pôle emploi avait lui augmenté de 0,1%. En outre, les radiations administratives n’ont fait qu’aller croissant, expliquant probablement une partie de la baisse : en janvier, il y en a eu 40.800. En février, 44.000. En mars 45.000, soit une progression de +10,3%.
Xavier Bertrand affirmait début mai 2011 viser un objectif inférieur à 9% de chômage fin 2011. Un taux qui reste très élevé dans l’absolu, révélateur des rigidités de l’économie française, marquée par l’intervention étatique. L’alourdissement constant de la fiscalité n’est pas de nature à rassurer. Comme le soulignait l’économiste Pascal Salin: « Croyez-vous vraiment que l’on peut créer des emplois en punissant systématiquement tous ceux qui sont susceptibles d’en créer ? Croyez-vous vraiment qu’on peut retrouver une croissance forte et durable en empêchant l’accumulation de capital, en incitant les meilleurs à partir à l’étranger, en détruisant les incitations productives et en récompensant la paresse, les combines et les menaces ? »
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