La fièvre hémorragique de Marburg, un danger mortel pour les populations européennes...

Publié le 25 mai 2011 par Philippejandrok

Hier, aux informations, j’entendais brièvement parler d’un étrange virus provenant d’Allemagne et se trouvant dans la salade, un virus provoquant des saignements de prime abord, puis des fièvres hémorragiques, on n’en disait pas davantage.


Son origine se trouverait peut-être dans l’estomac des vaches, selon les enquêteurs, encore un moyen pour les exterminer comme au temps de la « vache folle. » En fait, le virus devrait logiquement prendre naissance dans l’intestin des mammifères qui serait son centre névralgique et rayonnerait dans tout le corps. Ce rayonnement est 9 fois sur 10 mortel pour la personne touchée, infectée ce qui ne permet pas aux scientifiques de localiser avec exactitude l'origine de la contamination. On ne peut sauver les personnes atteintes que par transfusion sanguine et encore, le virus est hautement contagieux pour l'entourage d'un sujet contaminé.

les précautions à prendre sont d'éviter les crudités, les viandes crues, de se laver les mains fréquemment, d'éviter les contacts avec les personnes atteintes et surtout les postillons qui pourraient être chargés d'une goute de sang liée aux hémorragies internes. Il faut redoubler de prudence.

Ce manque d’information m’a immédiatement fait penser au Virus Ebola, virus mortel et particulièrement contagieux pour les animaux et les êtres humains qui a ravagé l'Angola dans les années 90.


Après une recherche sur le sujet, voilà l’article publié en 2008 sur le site de l’Organisation Mondiale de la Santé, chapitre : « Centre des médias » qui correspond parfaitement à ce qui se déroule aujourd’hui en Allemagne du Nord :


- « La fièvre hémorragique de Marburg est une maladie grave, associée à une forte létalité et provoquée par un virus de la même famille que celui à l'origine de la fièvre hémorragique Ebola. Au microscope électronique, les particules virales apparaissent comme des filaments allongés s'enroulant parfois en formes étranges, d'où le nom de la famille : les filoviridés. Ils font partie des agents pathogènes les plus virulents pour l'homme que l'on connaisse.
 
Bien que provoquées par deux virus différents, ces deux maladies sont semblables sur le plan clinique. Elles sont rares mais peuvent provoquer des flambées spectaculaires, associées à un taux de létalité élevé. Dans le passé, l'attention des autorités sanitaires n'a été attirée sur ces flambées qu'à partir du moment où des mesures inadéquates de lutte anti-infectieuse avaient amplifié la transmission dans les établissements de santé.

- Il n'y a ni vaccin, ni traitement spécifique pour aucune de ces deux maladies. Les études écologiques progressent pour identifier le réservoir naturel des virus Marburg et Ebola. Certaines informations montrent une implication des chauves-souris, mais il reste encore beaucoup à faire pour pouvoir décrire le cycle naturel de la transmission. Les singes sont sensibles à l'infection, mais on ne considère pas qu'ils soient un réservoir plausible du fait que pratiquement tous les animaux infectés meurent trop vite pour entretenir durablement la survie du virus. On observe des infections humaines sporadiques »
 
Transmission. La transmission du virus d'une personne à l'autre requiert des contacts extrêmement rapprochés avec un patient atteint. Elle ne peut pas se produire pendant la période d’incubation. Il faut qu'il y ait contact avec du sang ou des liquides biologiques (selles, vomissures, urine, salive, sécrétions respiratoires), notamment s'ils renferment du sang, et qu'il y ait une forte concentration de virus. Il peut y avoir transmission par le sperme et l’on y a détecté des virus jusqu'à sept semaines après la guérison clinique.
 
La contagiosité des patients augmente à mesure que la maladie progresse et elle atteint son pic pendant la phase sévère de la pathologie. Le contact rapproché avec un malade gravement atteint, au cours des soins à domicile ou à l'hôpital, et certaines pratiques funéraires sont les voies courantes de contamination. Lorsque la transmission se produit par le biais de matériel d'injection contaminé ou par des piqûres accidentelles, la maladie est alors plus grave, l'état se dégrade rapidement et la mortalité pourrait être plus élevée.
 
Durée de l'incubation. 3 à 9 jours.


Sensibilité. L'être humain est sensible à tout âge, mais on a observé la majorité des cas chez l'adulte. Avant la flambée en Angola, on pensait que les cas pédiatriques étaient extrêmement rares. Au cours de la plus grande flambée connue jusque-là, en République démocratique du Congo de fin 1998 à 2000, 12 cas seulement (8 %) avaient moins de 5 ans.
 
Tableau clinique. La maladie provoquée par le virus Marburg s'installe brutalement, avec de fortes céphalées et un état de malaise sévère. Les myalgies et les douleurs sont des manifestations courantes.
 
Une forte fièvre apparaît généralement le premier jour, suivie d'un affaiblissement progressif et rapide. Une diarrhée aqueuse sévère, des douleurs et des crampes abdominales, des nausées et des vomissements commencent au troisième jour environ. La diarrhée peut persister une semaine. On a dit du patient à ce stade qu'il a "l'aspect d'un fantôme", avec des yeux profondément enfoncés, le visage inexpressif et une extrême léthargie. Lors de la flambée en Europe en 1967, on a observé chez la plupart des patients l'apparition d'une éruption cutanée non prurigineuse entre le deuxième et le septième jour après l'installation des symptômes.
 
De nombreux patients développent des manifestations hémorragiques sévères entre le cinquième et le septième jour et les cas mortels présentent en général des hémorragies sous une forme ou une autre, avec le plus souvent de multiples localisations. L'observation de sang frais dans les vomissures ou les selles s'accompagne souvent de saignements de nez, des gencives et du vagin. Les saignements spontanés aux points des ponctions veineuses peuvent être particulièrement ennuyeux. Au cours de la phase sévère de la maladie, le patient a en permanence une fièvre élevée. L'atteinte du système nerveux central peut entraîner des états confusionnels, de l'irritabilité et de l'agressivité. On a signalé de temps à autre des orchites à un stade tardif de la maladie (15e jour).


Dans les cas mortels, le décès du sujet, précédé en général d'hémorragies massives et d'un choc, intervient entre 8 et 9 jours après l'apparition des symptômes.
 
Réservoir naturel du virus. Inconnu.

 
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs_marburg/fr/index.html
 
Nous vivons une époque formidable...