Parfums de phases finales

Publié le 25 mai 2011 par Ansolo

Le doux parfum des phases finales règne sur le rugby de France. Une fragrance enivrante qui ne touche pas seulement les joueurs et supporters du Top14. Toutes les divisions sont concernées, à l'exception notable du ProD2 qui est parti en vacances avant les autres (mais avec des devoirs d'été à faire comme tout le monde...).

Certes, la grande majorité des équipes regarde désormais un petit nombre d'entre elles en découdre pour l'obtention du titre suprême, celui de champion de France. Mais force est de constater que spectateurs ou acteurs de ces phases finales, les ressortissants de l'ovalie hexagonale brûlent tous d'une même passion.

C'est à dessein qu'on parlera d'hexagone, car toutes les régions de France sont concernées. Evidemment, le Top14, championnat de l'élite, réserve à une petite moitié sud l'essentiel de ses préférences. Mais la présence du Racing Métro, vaillant plus que centenaire, contribue à justifier la dimension nationale de l'événement.

Ce doux parfum, il semble que les supporters Toulousains n'envisagent pas de le respirer dans les travées du stade Vélodrome, qui accueillera les deux demi-finales. La faute à l'habitude des rencontres à ce niveau ou le choix de privilégier l'éventuel déplacement pour la finale ? Sans doute, comme le fait que la demie se joue à 320 Km de la place du Capitole, un vendredi soir. Encore que l'argument doive être nuancée par la présence massive de supporters Clermontois attendue pour ce match, des supporters qui feront les 330 Km qui séparent la place de Jaude des tribunes du Vélodrome...

Il semblerait qu'un autre parfum, moins agréable, plane sur l'événement du week-end. Celui des petits arrangements, des concessions et des compromis. Qui permettent à Sébastien Chabal de disputer les demies après que sa suspension de 60 jours a été ramenée à 10 en appel. Même si cette réduction est conditionnée à des travaux d'intérêt général, on peut s'étonner d'un tel revirement, alors même que le joueur n'a pas vraiment changé de discours entre la première sanction et la décision rendue hier. Tout cela n'est pas franchement de nature à clarifier les positions des instances dirigeantes vis-à-vis du respect des fameuses « valeurs » dont ce sport se targue.

Souhaitons à Sébastien Chabal de profiter de cette mansuétude pour rappeler à tous qu'il est avant tout un bon joueur de rugby. Il a un, voire deux matches pour cela...