Nook 2 : nouveau design, interface tactile et autonomie améliorée

Par Ebouquin

Après l’annonce du Kobo Touch lundi, ce fut au tour de Barnes&Noble de renouveler sa gamme de readers. Et de manière radicale ! En effet, le nouveau Nook n’a plus grand chose à voir avec le précédent modèle. Comme nous vous l’annoncions par avance, le reader a perdu son écran LCD qu’il a troqué contre un écran E-Ink dernière génération (Pearl) avec une interface tactile développée par la société Neonode (identique à celle utilisée sur le Kobo Touch et les derniers Sony Reader). On ne s’inquiètera plus d’éventuels reflets sur l’écran et le lecteur bénéficiera de la qualité d’affichage optimale de l’écran E-Ink.

Parmi les premiers retours, notons celui d’Engadget. L’appareil a une bonne prise en main et son dos est d’une matière caoutchouteuse, agréable au toucher. Contrairement à ce que nous avions pu penser lors de la parution des images de la conférence de presse, le nouveau Nook ne dispose pas de boutons en façade. Les lignes en relief sur les bordures du reader ne sont pas des touches capacitifs pour tourner les pages mais des ergots destinés à une meilleure prise en main (MAJ : Il y a bien des boutons, l’un en bas de l’écran pour revenir à l’écran d’accueil, comme sur un iPhone) et quatres boutons très légers sur les bourdures pour changer des pages. Bonne nouvelle !). Donc l’ensemble de la navigation dans le reader passe par l’utilisation de l’interface tactile. Barnes&Noble a fait la “guerre aux boutons” et peut désormais se targuer d’avoir 37 boutons de moins que le Kindle 3.

Barnes&Noble a également retravaillé le logiciel interne qui équipe le reader. Toujours basé sur Android 2.1, cette nouvelle mouture fait une plus grande place aux suggestions de lecture qui s’affichent désormais sur la page d’accueil du reader. Les fonctionnalités de base d’un reader de ce type sont là : compatibilité ePub et PDF, prise de notes, partage des lectures sur le réseau Nook Friends (en plus de Facebook et Twitter), prêt d’ebook avec LendMe etc. De plus, B&N a cherché à limiter les flash noirs propres au papier électronique. Lors de sa conférence de presse, William Lynch, président de Barnes&Noble, a indiqué que leur fréquence a été diminuée de 80%. Comme on peut le voir sur la vidéo ci-dessous (ou dans celle d’Engadget), le flash noir s’affiche de manière régulière (toutes les 6 pages) limitant l’effet qui gêne certains utilisateurs.

L’utilisateur pourra stocker au moins un bon millier d’ouvrages sur la mémoire interne de 2Go (extensible par carte MicroSDHC jusqu’à 32Go). Côté connectique, Barnes&Noble abandonne la 3G pour un unique modèle avec connexion WiFi. Un choix criticable mais il est probable que le maintien de ce modèle était trop coûteux pour l’entreprise et que les consommateurs se dirigent en majorité vers la version WiFi, moins onéreuse. Au passage, l’appareil atteint une autonomie record de 2 mois moyennant 30 minutes de lecture quotidienne. Une durée qui sera difficilement vérifiable mais Barnes&Noble profite visiblement de la disparition du module 3G (gourmand en énergie) et de l’utilisation d’un processeur Texas Instruments OMAP 3, identique à celui du NookColor, cadencé à 800Mhz (permettant aussi au reader d’être 85% plus rapide que la précédente génération).

Plus de 18 mois après la sortie du Nook 1, Barnes&Noble remet à neuf sa gamme d’appareils de lectures. Le Nook Touch vient parfaitement s’insérer au côté du NookColor. Ce dernier cible les clients recherchant une expérience de tablette multimédia tandis que le nouveau Nook vise les gros lecteurs de livres. Il sera disponible à temps pour l’été, le 10 juin, moyennant 139$ (soit 10$ de moins que le Nook original). Malheureusement, B&N a précisé que ce reader ne sera pas commercialisé à l’international… pour l’instant.

Avec ce positionnement tarifaire, Barnes&Noble se place au même niveau qu’Amazon avec son Kindle 3 WiFi. Cependant, depuis plusieurs semaines, le firme de Seattle a baissé artificiellement le prix de son reader en le subventionnant par la publicité (114$ pour la version WiFi et 164$ pour la version 3G). Pour William Lynch, l’interface tactile devrait faire la différence et orienter les clients vers son reader plutôt que celui d’Amazon. En tout cas, B&N compte bien augmenter sa part de marché avec ce produit (estimée à 25% aujourd’hui).

Dans tous les cas, le passage successif du Kobo puis du Nook au tactile montre clairement la tendance pour la collection automne-hiver 2011, avec les fêtes de fin d’année en ligne de mire. Amazon est le dernier fabricant à ne pas proposer un reader tactile et va devoir changer cela rapidement. La question qui reste en suspend est de savoir de quelle manière et notamment, avec quelle technologie tactile (Touchco?)… A suivre.

A voir également la vidéo de présentation officielle du Nook Touch.



Crédits photo : Engadget