Annoncés les 22 avril et 6 mai, les deux tours de la présidentielle vont en effet se dérouler en marge des vacances scolaires dites de Pâques. Ce calendrier, fruit du hasard (décès de Georges Pompidou le 2 avril 1974), ne serait pourtant pas sans conséquences. De fait, observe Jean-Marie Pottier à partir de chiffres disponibles auprès du Centre de données socio-politiques de Sciences-Po, les zones de vacances votent différemment :
« La zone C (20% de l’électorat), pour qui le premier tour tombera en plein milieu des vacances, avait accordé nettement plus de voix que la moyenne à Royal et Bayrou en 2007, et nettement moins à Le Pen. La zone A (37% de l’électorat), pour qui le premier tour tombera le dernier weekend, était la plus proche de la moyenne nationale. Enfin, la zone B (38% de l’électorat), qui ouvrira ses vacances avec le premier tour et les fermera avec le second, avait moins voté Bayrou et Royal et plus Le Pen, et avait accordé 2,5 points de plus que la moyenne nationale à Sarkozy au second tour. »
Certains observateurs rendent ainsi responsables les vacances de l’élimination prématurée de Lionel Jospin en 2002. L’impact sur l’abstention paraît tout de même plus évident...