En 1906, Antoine Vigier va montrer à sa femme et son fils « son » chantier : la Tour Eiffel, toujours à sa place alors qu’elle ne devait rester que dix ans après l’Exposition Universelle de 1889. C’était un simple ouvrier métallurgiste mais il a joué un rôle clé pour l’érection de ce monument qui symbolise Paris, la France et le progrès dans le monde entier ! C’est l’histoire de sa construction que vous raconte cet album, depuis l’appel d’offre en passant par l’élaboration de ce projet ambitieux, la cabale des artistes contre la construction, et la tentative d’attentat. Découvrez surtout, au travers du symbole de toute une époque, l’avènement des « Temps nouveaux ».
- Glénat -
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- Scénario : A.Guérin & F.Lacaf - Dessin : F.Lacaf -
Une BD foisonnante comme l'annonce la présentation de l'éditeur.
Prenant comme personnage principal un jeune forgeron provincial, elle raconte Paris de 1886 à 1889. C'est toute cette fin de siècle qui est mise en scène et en images, l'esprit de Montmartre, ses artistes, les mouvements anarchistes, l'avant-gardiste projet architectural que fut la Tour Eiffel. De mystère, il n'y a point. L'intrigue politique et le romanesque du premier amour avec une parisienne " moderne " et idéaliste se déroulent sur un scénario sans originalité. Ce qui importe peu. La réussite de cet album tient à l'aspect historique : la conception dans les ateliers Eiffel pour le concours de l'Exposition Universelle de 1889, les équipes ouvrières, les conditions périlleuses de la construction, la reconstitution de cet incroyable chantier, les réactions que cette future Tour suscitent et la lutte des classes, toute l'atmosphère parisienne de l'époque, les petits métiers, l'ambiance guinguette, canotage et badinage à Bougival, l'argot des rues, le french cancan et les moulins, les chansonniers du Chat Noir.
Une balade de plus de 90 pages, une BD bien documentée, fournie, comme en témoigne la bibliographie d'une quinzaine de titres cités en sources, ce qui est intéressant pour le récit, moins pour l'image. J'ai regretté de ne pouvoir profiter d'illustrations grand format ou un peu plus aérées ( comme le sont les premières pages proposées en visuel ). De nombreux personnages se croisent sur les vignettes, les visages croqués à grands traits. Les vues parisiennes ne sont pas mises en valeur dans cet univers graphique classique qui manque de perspective, si j'ose dire, sur une colorisation un peu terne, choisie peut-être pour le sepia fin de siècle. Le défi technique que fut la construction de l'immense Tour en symbole d'une nouvelle ère industrielle est présenté avec précision mêlant le contexte social et culturel avec brio. Il est dommage que les planches ne fassent pas honneur à ce travail de fond, ni au monument.
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- Le site de Fabien Lacaf ICI -
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- avec Mango -
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