Dispositif constitué d’un élément rotatif sur un axe fixe en général installé sur un toit, (élément rotatif qui a souvent des allures de cop en étain ou hautain, c’est selon), la girouette est censée montrer la provenance du vent. Par nature, la girouette est mobile, par extension, elle désigne donc une personne qui change d’opinion.
Ce tempérament tournant s’applique parfaitement aux politiciens de nos Etats hystériques plombés par l’électoralite, une maladie démocratique qui pousse n’importe quel responsable (irresponsable devrait-on dire) politique à servir une soupe à la grimace pour gagner un siège ou le garder.
Le gouvernement actuel vient de nous offrir une belle démonstration de girouette électorale en reculant sur l’affaire du démontage des panneaux annonçant les radars automatiques après une bronca des automobilistes exaspérés d’être pointés du doigt par une poisseuse manœuvre sécuritaire. Le séminariste fouettard qui sévit à l’Intérieur a donc annoncé la bonne nouvelle après la révolte des députés UMP et surtout leur frousse de perdre leurs prébendes législatives ; le locataire de la place Beauvau a néanmoins précisé, reprenant la proposition du très confus Premier Ministre, qu’il maintenait et développait les radars pédagogiques (sans supprimer les radars répressifs, bien au contraire !)
Nous ne nous plaindrons de cette reculade opportuniste, mais nous nous interrogerons sur ces gesticulations politicardes et cette communication désastreuse : comment peut-on agiter l’opinion avec des réponses brutales à des mauvaises questions et ensuite changer le sens du vent pour espérer gagner les élections ?
Photos : D.R.