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Richard Bach ne m'était pas inconnu. J'avais lu Furets des mers à la rescousse plus jeune. Mais Jonathan me tentait beaucoup, vanté par des générations de lecteurs. Agréable sans être absolument stupéfiant pour moi, il m'a fait passer un bon moment.Jonathan est un goéland. Mais contrairement à ses pairs, son but dans la vie n'est pas de manger des poissons que les pécheurs ramènent au port. Lui, passe ses jours à s'entraîner au vol. Toujours plus haut, plus loin, plus vite, telle pourrait être sa devise. Hélas, son étrangeté est très mal vécue par son clan qui décide, sans ménagement, de le chasser. Désespéré et incompris, notre goéland s'enfuit le plus loin possible. Il s'aventure dans des terres isolées, où, miracle, il rencontre des goélands semblables à lui même. Des oiseaux qui volent plus haut, qui font des loopings, pour qui le vol, cette liberté, est une façon de toucher la perfection, de trouver son être. De formation sportive, le vol devient pour Jonathan une formation spirituelle. Il se découvre libre et heureux de l'être. Il se découvre une spiritualité, des capacités inimaginables. Ainsi formé, il souhaite revenir parmi les siens pour les ouvrir à l'amour, à la spiritualité et à la liberté. La transmission de cet apprentissage devient pour lui le but le plus haut.