Je ne suis qu'un homme de glaise et de torchis,
Fait de paille et de boue et qui n'est qu'un gâchis.
Homme de rien du tout, un vieux indésirable
Aux sentiments si purs qu'ils en sont méprisables.
Mendiant d'un peu d'amour, de considération
Croyant aux sentiments, dépassant l'obsession
Rêvant de l'absolu, de l'infinie tendresse
S'y donnant comme un fou, mourir dans cette ivresse.
Le temps, le temps qui passe prolongé du silence
Délite le pisé, en détruit la substance,
Le corps se liquéfie, le sourire disparait
Et le coeur écorché n'est plus que feu-follet.
L'âme, comme une braise, vestige d'un brasier
Enfermée en son coeur à l'abri d'un casier
Se souvient du passé, prépare l'avenir
Son beau rêve d'amour elle veut l'entretenir.
Lui donner de la force, lui donner du courage
De vivre au delà de contrôler sa rage
De voir encor ses yeux s'embuer de bonheur
D'une joie sans égale dont elle n'est l'auteur.
Simple pantin d'amour, à l'amour ambitieux,
Géronte dépassé aux sentiments odieux
Insulte impardonnable envers une jeune femme
A ta mort qui arrive consacre-lui ta flamme.
Disparait à jamais et bien qu'elle te soit belle
Perds l'espoir d'être aimé un seul jour par Noëlle.