Etude populaire sur la dépendance

Alors qu’elle entend mettre la question médicale au cœur du débat Présidentiel, la Mutualité Française qui réunit la grande majorité des mutuelles santé vient de publier les résultats d’une étude. Réalisée en exclusivité au profit de la Mutualité Française qui fédère toutes les mutuelles santé, cette enquête est destinée à recueillir le sentiment des Français à l’égard de la dépendance. La dépendance concerne très directement les mutuelles santé parce que derrière l’évocation de ce débat par le Gouvernement de François Fillon, se pose clairement la question de la protection sociale. Le Premier Ministre a effectivement évoqué pour la première fois à la fin de l’année 2010 l’hypothèse d’une protection sociale privée fonctionnant autour des mutuelles santé. Fort de cette agitation médiatique autour de la problématique de la dépendance, la Mutualité Française a engagé cette grande étude dont les résultats viennent d’être publiés.

Dès lors au terme de la présentation de ce sondage, il convient d’en analyser les principaux enseignements. Il en ressort très distinctement que les Français s’intéressent énormément à la cause de la dépendance car elle les concerne de manière prégnante. En outre, les Français insistent véritablement sur le caractère médical de la dépendance parce que nous avons trop tendance à croire que tout s’articule autour de données économiques ou financières. A ce propos, le Président de la Mutualité Française indique que « les résultats de cette étude montrent que pour les Français la prise en charge de la dépendance relève d’abord d’une approche collective et solidaire. Ils sont d’ailleurs plutôt favorables à une contribution dépendance prélevée sur toutes les successions qui constituerait un financement solidaire de la dépendance ». Par ailleurs, ces résultats sont particulièrement valorisant pour les mutuelles santé parce qu’elles recueillent une grande confiance de la part des Français et devancent l’Etat ainsi que les compagnies d’assurance traditionnelles. En conséquence, ils confortent la Mutualité Française dans l’intérêt de l’installation d’un réel débat national à ce propos.