Voici le premier manga de la collection de bandes-dessinées des éditions du musée du Louvre.C’est un très bel album à première vue et c’est ce qui m’a tout de suite attirée: une couverture glacée, cartonnée, avec un double dessin aux belles couleurs vives dans les bleus, les jaunes et les rouges. En le feuilletant, ce qui m’a frappée aussi ce sont les grandes pages divisées en quelques cases larges et colorées également. Les dessins sont très beaux, dessinés avec précision et netteté. Beaucoup de mouvement,de dynamisme mais rien d’extrême. La lecture se fait de droite à gauche comme pour tout manga. Rohan Kishibe dispose d’un étrange pouvoir : il peut lire dans les gens comme dans un livre. Il se propose de nous raconter l’aventure singulière dont il a été témoin quelques mois auparavant au cours d’un voyage où il a vu la couleur noire la plus sombre du monde, le contraire même de la lumière et où quatre personnes disparurent dont une traductrice japonaise en langue française, deux pompiers français et un responsable de la section Extrême-Orient du département des Arts d’Asie du Musée du Louvre. Avant cela il évoque son apprentissage de mangaka, au Japon, ainsi que la rencontre dans l’auberge de sa grand-mère d’une belle locataire qui lui parle du tableau le plus étrange du monde, celui de Nizaémon Yamamura, peint avec la couleur la plus noire jamais créée, dont la matière aurait été extraite d’un grand arbre, vieux de plus de 1000 ans. Il s’agit d’un tableau maudit. Le peintre fut condamné à mort par son Seigneur pour avoir abattu cet arbre vénérable.et ce fut le Louvre qui l’acheta , deux cents ans auparavant.Dix ans plus tard, cette histoire s’impose à nouveau à Rohan, devenu célèbre qui, profitant d 'un séjour à Paris, décide d’aller voir ce fameux tableau noir mais il apprend qu’il a disparu. Bien entendu, Il va partir à sa recherche dans les sous-sols et les souterrains mystérieux du musée où il fera de bien curieuses rencontres réelles et fantastiques. Les monstres surgissent de partout et les combats s’enchaînent très vite mais pour une fois même les scènes de combat m’ont paru belles. C’est en effet le côté artistique des dessins et des couleurs qui a surtout retenu mon attention. L’histoire m’a semblé secondaire, juste un prétexte pour la démonstration du style de l’auteur parfaitement maîtrisé et efficace. J’ai refermé ce one-shot en me disant qu’il était vraiment beau et digne du grand musée évoqué. J’ai beaucoup aimé.
Rohan, Hirohiko Araki, (Futuropolis, Shueisha, Musée du Louvre éditions, avril 2010) Traduit et adapté du japonais par Victoria Tomoko Okada et Nathalie Bougon (Top BD de Yaneck: 14/20)
Participent aux BD du mercredi:,Choco,Chrys,Delphine, Dolly,Emmyne, Estellecalim, Hilde, Hérisson08,Irrégulière, Jérôme, Kikine, Lire pour le plaisir, Lounima, Lystig, Manu, Marguerite, Mathilde,Mo'laFée,Noukette, Sandrounette, Sara,Soukee, Theoma, Valérie, Vero,Wens, Yaneck,Yoshi73,Yvan, Mr Zombi
Je participe aussi au challenge BD Pal sèches de Mo' et au Top BD de Yaneck