You could easily have me

Publié le 25 mai 2011 par Teazine
Metronomy est en ce moment en tournée française sold out. Les live reports commencent déjà à pulluler sur les blogs, c'est super chiant. Alors nous aussi on en fait un.
METRONOMY@ ROCK SCHOOL BARBEY, BORDEAUX, 22/05/11

Alors déjà il va falloir arrêter de dire que cette tournée est un test pour la nouvelle formation du groupe, c'est archi-faux, même si ça fait, il faut l'accorder, une accroche facile. Mais il y a déjà deux ans que Gabriel Stebbing a quitté Metronomy et qu'Anna Prior et Gbenga Adelekan sont venus à la rescousse, autant dire qu'ils sont bien rodés. Les petits nouveaux pas si nouveaux et pas si petits non plus permettent à Metronomy d'avoir sur scène l'air d'un vrai groupe de rock plutôt que de petits bidouilleurs penchés sur des synthés, et c'est pas plus mal. La salle étant comble et les gens grands, notre reporter n'a pas vraiment pu voir ce qui se passait, mais il paraît qu'il y a un jeu de scène assez intéressant entre le bassiste (très classe) et le clavier Oscar Cash (à la tête de poupin). Il semblerait aussi que la batteuse soit pas mal, d'après la gent masculine. Concernant les costumes, il était quand même possible d'entr'apercevoir leurs traditionnelles loupiotes sur le torse, et c'est très joli. Et la musique alors ? Et bien c'était rudement chouette. Les vieux fans pouvaient avoir peur que Metronomy privilégie trop le dernier album, The English Riviera, mais la set list a vite rassuré : environ fifty-fifty entre le nouveau et le deuxième LP, le toujours aussi bon Nights Out. Tout le monde a ainsi pu se trémousser sur les tubes du groupe, qui ne seront même pas énumérés car trop nombreux. Mais la fosse remuait assez discrètement quand même, parce que qui dit concert le dimanche dit public plus vieux et plus modéré, contrairement à la faune de prépubères en transe et pas forcément très finauds qui peuplent la salle d'ordinaire. Mais on a beau s'époumoner sur "Heartbreaker", réciter les villes pendant "The Bay" et yaourter les paroles de "Corinne", ce sont les titres instrumentaux qui sont les plus fous en live. Le seul rescapé du premier disque, "You Could Easily Have Me", a bien été le meilleur moment du set, talonné par "What Do I Do Now?" (pas complètement instrumental, ok) de l'EP Not Made For Love sorti en 2009. Rien que pour réussir à mêler si bien l'electro et le rock et la pop et ce que vous voulez tout en faisant un concert qui semble cohérent, on peut applaudir. Et d'ailleurs le public n'arrête pas de frapper des mains, content comme tout. Il faut dire que le groupe est aussi, en plus d'être bon, super mignon avec l'assistance. Joseph Mount, gros nounours et tête pensante qui a cassé son synthé pendant le concert, se confond en remerciements et demande des conseils en matière de vin rouge à ramener à ses parents. Metronomy, un groupe décidément bien. 
Et pour les photos, on dit un grand merci à Jimmy.