Avec les indignés espagnols, précarité, austérité, BASTA !

Publié le 24 mai 2011 par Npa_le_havre @NPA_Havre

Depuis le dimanche 15 mai, dans l’Etat Espagnol, celles et ceux qui ne veulent plus payer la crise se révoltent et s’organisent contre les banquiers et les politiques qui les servent.

Il y a de quoi s’indigner !

Quand la crise financière a éclaté en septembre 2008, les «maîtres du monde» promettaient des mesures pour réguler le capitalisme. Depuis, l’argent public a été englouti par centaines de milliards pour sauver le système financier, creusant d’autant les déficits publics, la fameuse dette.. Deux ans et demi après, les profits des banques et des grands groupes capitalistes atteignent à nouveau des records et les peuples sont condamnés à se serrer la ceinture pour rembourser cette dette !

« Vous prenez l’argent, nous prenons la rue »,

Les jeunes qui descendent massivement dans la rue des villes espagnoles refusent d’être une « génération perdue ». Ils refusent d’être condamnés au chômage ou de devoir vivre avec mille euros par mois… Ces jeunes sont rejoints par des chômeurs et chômeuses, des migrantEs, des retraitéEs, des précaires… Les revendications concernent aussi le droit au logement ou les retraites. Toutes et tous veulent en finir avec la corruption et la fraude fiscale. La défiance est grande envers le gouvernement socialiste de Zapatero qui impose l’austérité conformément aux exigences de l’Union Européenne et du FMI. Les enseignants par exemple ont vu leur salaire réduit de 5 %. Les manifestantEs exigent « une vraie démocratie maintenant » face à un système politique qui ne laisse le choix qu’entre les sociaux-démocrates PSOE qui gouvernent aujourd’hui et la droite avec le Parti Populaire.

Suivons leur exemple !

Le 29 septembre une grève générale très puissante avait ouvert une première brèche, malheureusement, comme de nombreuses résistances dans toute l’Europe, comme le mouvement de l’automne 2010 contre la destruction des retraites en France, ces luttes n’ont pas réussi à arrêter les contre réformes qui s’appliquent aujourd’hui avec une grande brutalité. La vie devient de plus en plus difficile, les jeunes ont moins en moins d’avenir… La crise économique est loin d’être terminée, au contraire le capitalisme impose des politiques toujours plus violentes à toujours plus de pays.
Le mouvement du 15 mai ne respecte ni la trêve électorale –les rassemblements ont continué alors qu’ils étaient interdits car ils risquaient « de perturber la campagne électorale et la liberté des citoyens dans leur droit de vote » -, ni la trêve sociale – un « pacte social » a été signé par les principaux syndicats acceptant dans les faits l’austérité et la retraite à 67 ans-.
Les « indignés » espagnols s’inspirent des révolutions du monde arabe. Ils peuvent inspirer à leur tour celles et ceux qui cherchent à faire converger les grèves des salariés, les luttes de la jeunesse et les combats contre le racisme et l’exclusion sous toutes ses formes.