Avec cette décision, la crainte de sa remise en cause est plus que jamais d’actualité. Coïncidence, le Courrier International consacre un dossier à l’offensive des églises en Europe. Aussi, j’ai reproduit l’interview du généticien Axel Kahn suite à cette décision de justice. Métro. Que vous inspire cette décision de justice ? Axel Kahn. Je comprends qu’elle rassure des familles endeuillées par un décès durant la grossesse. Cela étant dit, je pense que les inconvénients et les désavantages potentiels l’emportent largement. Que voulez vous dire ? On voit très bien qu’elle pourrait être l’étape ultérieure. Cet être qui mériterait donc une inscription à l’état civil nous pousse à nous poser une question : quel statut lui accorder ? Ce statut sera revendiqué, et il va être bien difficile de le définir. La dernière étape va consister à se prononcer contre tout ce qui pourrait porter atteinte à cet être. A terme, on peut craindre que l’on institue dans la loi la reconnaissance d’un crime de foeticide, pour des actions volontaires qui conduise à la perte d’un enfant après 22 semaines. Métro. En Clair, c’est une aubaine pour les opposants à l’IVG ? Bien sûr. C’est une arme pour tous ceux qui luttent contre l’interruption volontaire de grossesse. Je ne fais aucun procès à la cour de cassation. Sa décision factuelle est tout à fait recevable. Mais comme l’on dit aux échecs. Il faut savoir penser au coup d’après. (Source métro le 8.02.08)
Erratum : il fallait lire le 08 et non le 24 février.