Dernière ligne droite pour les Nuits en ce dimanche venteux, demain dEUS et le 29, Sonic Cathedral
avant de réfléchir à l'édition 2012!
Soirée découverte au Musée en débutant par la Suisse: Olivia Pedroli!
La native de Neuchâtel, après avoir sorti deux albums en tant que Lole ( avec E), vient nous présenter 'The Den' , qu'elle enregistra à Reykjavik, en
collaboration avec Valgeir Sigurðsson.
Sur scène, euh sorry, il n'y a pas de podium dans le musée, au milieu de la salle, éclairée.... euh, aucun éclairage, si ce n'est un écran bleu en fond de pièce et deux mini-spots d'appoint
devant permettre au violoncelliste et au cornet de
Jean-François Assy (le séant posé sur un siège) au cello ( Bashung, Stéphanie Blanchoud, Yann Tiersen, Daan etc...) - Stéphane Blok au piano ( spécialisé en
soundtracks)- Denis Corboz au cornet (Moonraisers...) et un mâle, non identifié (Fauve?), en charge des bruitages et des backings.
Olivia chante (divinement) et s'accompagne à l' acoustique.
En route pour une rêverie de 50' aux confins du classique, de l'electronica, de l'expérimental, de l'ambient et du folk!
Where CocoRosie meets Björk, ou Camille revisite Vashti Bunyan!
' Bow' une intro glacée à la Sigur Rós nous permettant de pénétrer dans l'univers cotonneux de la Suissesse.
Une voix grave, un climat dramatique, soudain le violoncelle et les effets sombres font place à quelques accords d'acoustique limpides, le timbre s'éclaircit pour laisser le dernier mot à
Jean-François Assy.
Enchaînement immédiat: ' A Path' , une voix caressante , quelques notes fragiles.
Beau comme du Anne Sylvestre. Un violoncelle Haendel majestueux et un choeur baroque s'immiscent dans la frémissante cantate transformant ton épiderme en peau de volaille déplumée.
Ovation!
'The Day' Vivaldi et les brumes islandaises.
Le lancinant 'Missing' est plus proche de Purcell que de Costa-Gravas.
' Raise Erase' d'un lyrisme exalté.
Amorcé par un cello sinistre sur lequel voltige un chant mélancolique, la mélodie et la voix monteront en puissance
Pure magie!
'You caught me' a humming march sur décor sonore aquatique et orageux.
Une perle minimaliste 'I play' proche des compositions de Soap & Skin, voire de certains titres de Radiohead.
Olivia abandonne sa guitare et passe aux percus pour le rythmé 'Stay' , qui finit en séance transe convulsive.
La dernière, un chef -d'oeuvre de 10': ' Silent Emily', superbe nocturne/mélopée mélodramatique avec des lyrics empruntés à Emily Dickinson ( 1830- 1886).
Sur la pointe des pieds, Olivia disparaît en laissant ses musiciens achever la complainte.
Rappels:
Une surprenante cover de Nirvana: ' Something in the way' suivie du martial et hystérique 'To be you' !
Merci Bruxelles, je reviens pour le Brussels Summer Festival et je n'ai que 5 albums à vendre.
Bernard, tout sourire, a pu acquérir un exemplaire!
Cap sur le Grønland avec Nive Nielsen
& The Deer Children
Nive is an Inuk!
Fin 2010 sortait l' album 'Nive Sings' ( John Parish à la production et quelques célébrités en guests: Howe Gelb, Matt Bauer, Ralph Carney ( Tom Waits), Patrick Carney
(Black Keys) ou Lisa Gamble ( Evangelista)...).
Elle tourne, en principe, avec un band international, ce soir on vit pas mal de connaissances, issus de la Antwerp Connection, dont Tom Charleroi Pintens au piano, basse,
guitare- Filip Wauters ( guitars, banjo, lap steel) , un gars que tu croisas chez les Whodads, Admiral Freebee ou les Revelaires...- Tim Vandenbergh à la basse,
contrebasse, scie musicale ou cuivre (Sukilove, Chris D Smith...) - Peter Dombernowsky aux drums (Giant Sand) et le boyfriend qui a émigré sur la banquise: Jan de
Vroede ( guitar, mini-claviers, percussions).
En guests: Tobe Wouters ( Orchestre Monumental du Vetex, Flamouk Fantasy...) au tuba monumental et Jon Birdsong ( Beck, Beth Orton, Victoria Williams...) à la
trompette.
Oui, Charles-Adolphe?
Pas des ânes, tu dis !
Tu veux des ennuis avec Brigitte, cher ami!
Un banjo Pete Seeger contrebalancé par de virulentes envolées de guitares: Giant Sand , Sixteen Horsepower ou Wilco menés par une poétesse s'exprimant en kalaallisut.
Well, quand je vois les oies empaillée pendues à la voûte, me rappelant ma jeunesse et Nils Holgersson, je me dis que j'ai choisi the right clothes avec ma parure en plumes d'oiseau de
proie...
'Good for you' une nouvelle tranche d'americana/ psyché folk, proche d'Alela Diane.
Les Deer Children procèdent à un échange d'instruments, Nive s'empare d'une guitare, en pensant à Johnny Depp, on amorce 'Pirate Song', chanté avec Howe Gelb sur l'album.
Tobe et Jon, joignez-vous à nous pour 'Circumstances' , un downtempo aux allures de valse avec un break de cuivres larmoyants, les guitares, une nouvelle fois, déclenchant un raz de marée
brutal.
Next one is kinda crazy: ' Vacuum cleaner killer', titre cauchemardesque, effectivement, d' une sauvagerie épique à la Madrugada.
Une scie musicale pour la douce ballade ' Done & Gone', suivie par le sucré ' Coffee Boy', composé pour son Jan, qui tapotera un mignon glockenspiel pour l'occasion.
Le banjo amorce ' Dear Leopold' , ne crois pas un instant qu'il puisse s'agir de Leopold Georg Christian Friedrich von Sachsen-Coburg-Saalfeld, le cher Leopold est coiffé d'un Stetson, porte
bottes et éperons et boit sa root beer, servie par la rousse Rita, au Long Branch Saloon à Dodge City.
Le métallique 'Easily' succède et puis, une tranche d'exotisme guttural avec 'Ole Kristiansen' en Greenlandic.
La popsong 'Silver Machines' est une reprise de Cardinal, un groupe oublié dans lequel figurait Eric Matthews.
On passe au lancinant 'In my head', agrémenté d'un doublé de percussions et de riffs de guitare abrasifs sur purée de cuivres cossus.
Un final volcanique.
La souriante enfant nous annonce la dernière, à nouveau dans sa langue maternelle 'Aqqusernit' , une douceur locale pour laquelle elle hante le pink kazoo.
Excellent band, excellent concert et un double encore:
le mélancolique 'Winter Song', à écouter au coin du feu et 'Uulia' un uptempo from Kalaallit Nunaat.
Une longue séance de dédicaces achèvera la soirée!