Ma première et dernière visite chez l’orthodontiste m’a beaucoup étonné. L’accueil est très chic, très personnalisé, un badge électronique permet d’accéder au parking privé, la salle d’attente est savamment dépouillée et tout le personnel évolue avec la classe d’une escorte d’hôtesses de l’air d’un vol en classe affaire. Il suffit juste de débourser 800 € par semestre et par enfants pendant deux ans pour que ceux-ci se retrouvent avec leur fils de fer en bouche et se devenir ainsi les bénéficiaires d’un jeu concours permettant de gagner un baladeur numérique, soit un total de 6400 €. Et ce n’est pas la sécurité sociale et son remboursement archaïque de 193 € qui va arranger l’affaire. Reconnaissons que mon fugace orthodontiste a bien placé son argent, il a créé un site Internet avec un message d’alerte saisissant : « Cet hiver, pensez à surveiller les dents de vos enfants. ». Merci docteur !
Première possibilité pour échapper à cette proposition commerciale, se tourner vers l’hôpital public qui fait tomber le forfait hospitalier à 400 €. Autre solution, le tourisme dentaire, en pleine évolution. La Hongrie semble être la destination des dents bien alignées. Evidemment, il ne s’agit pas de troquer les vacances à la ferme pour une excursion dentaire, mais les orthodontistes hongrois assurent que leurs soins destinés aux adultes sont réduits de 60 % par à rapport aux tarifs de leurs confrères. Voilà de quoi solutionner le choix épineux du souvenir de voyage. Au baromètre en stuc et à la boule de neige que l'on retourne, vous préférerez désormais un joli pivot.