Pour ce sixième album, Elysian Fields continuent de faire ce qu’ils ont toujours fait et ce qu’ils font le mieux : un jazz mâtiné de rock aussi sensuel que vénéneux. Une parenthèse aérienne plus que bienvenue dans le tumulte des sorties actuelles.
Ce qui frappe au premier abord dans la nouvelle fournée d’Elysian Fields, c’est la richesse des arrangements. Piano langoureux (Chandeliers), harmonium saccadé et basse lancinante (Last Night On Earth, excellent morceau qui clôt l’album) ou discrets violons venant ponctuer chaque temps (Chance) : tout est ciselé de manière à maintenir l’auditeur dans une atmosphère enfumée, à mi-chemin entre le club de jazz huppé et la maison de passe.
Mais l’instrument central du duo américain reste la voix incomparable de Jennifer Charles. Sur Church of the Holy Family, la guitare électrique esquisse un léger solo mais s’éclipse bien vite pour céder la place aux feulements de la chanteuse.
Parfois accompagnée de la voix d’outre-tombe de son ancien Jules (Red Riding Hood), la voix de la crooneuse donne toute sa couleur à cet album, irisé de sexe et de stupre. Même s’ils ne sont plus amants, les deux musiciens parviennent par leur musique à entretenir une forme d’alchimie charnelle.
Toujours superbement ignorés par la critique, Elysian Fields continuent donc leur bonhomme de chemin. Un album idéal pour se laisser bercer ou éveiller vos sens le temps d’une soirée.
Elysian Fields – Last Night on EarthSortie le 09 mai 2011
Label : Vicious Circles
Tracklist :
01. Sleepover
02. Red Riding Hood
03. Can’t Tell My Friends
04. Sweet Condenser
05. Chance
06. Johnny
07. Church Of The Holy Family
08. Villain On The Run
09. Chandeliers
10. Old Old Wood
11. Last Night On Earth
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 28 mai à 15:24
Faux ! De qui parlez-vous ?
Faux ! Perso ça fait 15 ans que ça dure !