Résumé 2002-2007 : cinq années qui défilent et racontent l’irrésistible ascension de Nicolas Sarkozy, entre coups bas, coups de gueule et affrontements en coulisse. Jusqu’à ce 6 mai 2007 où cette victoire si longtemps attendue est ternie par l’absence d’une femme, de sa femme. Ce 6 mai 2007 où l’on voit un Nicolas Sarkozy en peignoir, sombre et abattu, cherchant à joindre désespérément celle qui ne va pas tarder à le quitter.
CritiqueTruculent. Bizarrement, c’est le mot qui me vient à l’esprit quand je repense à "La conquête", le film de Xavier Durringer, que beaucoup diront ne pas souhaiter voir mais qu’ils seront nombreux, malgré tout, à aller découvrir, en cachette ou pas ! C’est un peu le syndrome Voici : personne ne l’achète, mais tout le monde le lit. Bref. Dans ce film au casting très respectable,Denis Podalydès campe un Nicolas Sarkozy plus vrai que nature. Un postiche et quelques touches de maquillage plus tard et le voilà dans les Weston de cet homme énergique et parfois colérique, nous donnant à voir sa vie, son ascension, ses rapports aux autres (et au pouvoir), son humour (si, si, il en a, beaucoup même), de 2002 à ce fameux 6 mai 2007. On savoure les répliques de Jacques Chirac (Bernard Le Coqdans toute sa splendeur). On se délecte des scuds balancés par son ennemi de toujours, Dominique de Villepin (Samuel Labarthe, impressionnant de mimétisme). On comprend mieux pourquoi Cécilia (Florence Pernel ou l’art de se glisser dans la peau de la première dame) s’est fait la malle. Et puis la cerise sur le gâteau, c’est quand même la présence de Dominique Besnehard, alias Pierre Charon, conseiller en communication du petit Nicolas, qui ne manque pas d’humour et d’autodérision quand il campe (et singe) une certaine Ségolène Royal… Celle-là même qu’il tenta de transformer (« Fra-ter-ni-té ») il y a quelques années… On sent que la petite vengeance personnelle n’est pas loin et ça, c’est encore plus drôle ! Vous l’aurez compris, j’ai aimé La Conquête et je n’ai pas été la seule (si je me base sur l’enthousiasme de la salle, à l’issue de la projection). Si ce film ne fera probablement pas l’unanimité, il y a fort à parier qu’il obtiendra de très bons scores quand même.
Marine