Les « gazouillis » du net commencent à faire progresser l’idée d’une « #FrenchRevolution » pour faire écho à la « #SpanishRevolution ». Via Twitter et Facebook, les réseaux militants se coordonnent dans toute la France, avec un succès timide mais croissant.
« Yes we camp » ! Reprenant le mot d’ordre la mobilisation espagnole, des rassemblements ont été organisés dans toute la France ce week-end. À Paris et Toulouse, des campements temporaires ont été dressés sur le modèle de la Puerta del Sol de Madrid.
Dans la capitale française, des rassemblements ont été organisés tous les soirs depuis jeudi 19 mai à l’initiative, dans un premier temps, d’étudiants espagnols en échange Érasmus qui s’étaient donnés rendez-vous devant le consulat d’Espagne. La mobilisation s’est amplifiée avec le renfort des réseaux français ce weekend (Pas de Noms, Génération précaire, l’Appel et la pioche, Collectif du 21 avril).
Après deux nuits de campement sur la place de la Bastille ce week-end, les militants ont voté en Assemblée générale le principe d’un rassemblement quotidien, toute cette semaine à 19h sur la place de la Bastille avec une « Casserolade », un concert de casseroles, tous les jours à 20h. Avant une manifestation plus massive, prévue dimanche 29 mai à 14h.
Un campement a également été dressé sur la place du Capitole, à Toulouse, où 200 jeunes se sont rassemblés d’après la presse locale.
Derrière le mot d’ordre « Démocratie réelle, maintenant », une cinquantaine de personnes a investi la place de la République de Perpignan et a installé un campement (Midi Libre) démantelé par les forces de l’ordre, ce lundi à 15h (L’indépendant). « On était dix personnes, mais on a décidé de partir vers le marché [pour être] entendu par du monde », racontait sur Indymédia Grenoble un militant originaire d’Espagne, venu porter la voix des manifestants espagnols. Des rendez-vous sont également fixés à Brest, Lyon, Bordeaux ou Rennes (voir la liste exhaustive).
Les révolutions arabes et le mouvement qui s’amplifie en Espagne (lire notre article) font germer l’espoir d’une mobilisation massive en Europe autour des revendications de la jeunesse, contre la précarité et pour un partage effectif des richesses. « Nous faisons le constat que les jeunes partagent les mêmes formes de précarité et d’exploitation dans toute l’Europe », explique Julien Kien, du Collectif du 21 avril.
Sur le réseau social Twitter, les « hashtags » (mots-clés) #frenchrevolution ou #AcampadaParis permettent de suivre l’évolution du mouvement en France :
La « French Revolution » sur Twitter Contenu non validé par Politis.fr
Photo : AFP / Miguel Medina
Ailleurs sur le net :
reelledemocratie.com, la plateforme d’information qui synthétise toutes les informations au plan nationale.
french-revolution.fr
La page Facebook du collectif Purfi