L’affaire DSK en quelques points

Publié le 23 mai 2011 par Edelit @TransacEDHEC

L’inculpation de DSK à New York pour une agression sexuelle est un choc mondial. Ici, il n’est absolument pas question de discutailler de la culpabilité ou non de Dominique Strauss-Kahn : on ne sait pas. En revanche on peut d’ores et déjà entrevoir les conclusions que cette inculpation va avoir sur la scène politique française et mondiale.

Tout d’abord, Dominique Strauss-Kahn a été contraint de démissionner de son poste de directeur du FMI. Et ce lors d’un moment critique : la révision des conditions de l’aide financière accordée à la Grèce. Le premier adjoint, John Lipsky, a remplacé provisoirement DSK mais la favorite pour succéder à l’ancien ministre des finances n’est autre que l’actuel : Christine Lagarde. Mais remplacer un français par un français à la tête de l’une des plus grandes institutions mondiales fait tâche, d’autant plus que Madame Lagarde est aujourd’hui remise en cause dans l’affaire Tapie… Pas certain que le FMI veuille prendre le risque d’avoir quelqu’un avec des casseroles…

Au niveau de la politique française, cette inculpation a bouleversé l’échiquier. En effet, DSK est, probablement, hors course. La question est de savoir qui va pouvoir profiter de sa « disparition ». Au premier plan, la droite : si la gauche perd sa figure de proue cela ne peut être que positif même si l’UMP ne peut pas ouvertement critiqué DSK alors que c’est elle qui l’a placé à la tête du FMI. Mais le changement sera encore plus net au sein même du PS. Tout d’abord, Ségolène Royal ne semble pas pouvoir profiter de la défection de DSK puisque les différences entre les deux anciens candidats à la présidentielle sont trop importants. Ensuite, François Hollande, qui a le vent en poupe, se présente comme le fils spirituel de DSK, ils incarnent tous les deux la gauche libérale. Enfin, Martine Aubry s’est toujours vantée d’avoir un accord avec DSK pour qu’un seul des deux ne se présente, ainsi l’inculpation de Monsieur Strauss-Kahn, ouvre un boulevard à une candidature de Martine Aubry.

En tout cas, l’arrestation de DSK ne laisse personne de marbre. Et les répercussions vont se poursuivre jusqu’en 2012. Suite au prochain épisode.

RC