Je commence par vous expédier sur le site courir au feminin pour y lire le compte rendu de mon amie Cécile de retour de The Track Outback Race, sa course de 590km (en autosuffisance alimentaire), en Australie. Pour ceux qui se demandent ce qui nous pousse parfois à aller faire des trucs que beaucoup considèrent comme « des trucs de dingue », vous y trouverez sans doute des réponses.
Le vrai voyage ne se mesure pas toujours en kilomètres, mais est le plus souvent un voyage intérieur, où l’on s’éloigne de certains choses, de certains sentiments pour mieux se retrouver, pour mieux se « ressentir ». Le récit de Cécile en est la parfaite illustration. Il est long, mais il vaut la peine d’y consacrer quelques minutes. ça s'appelle "Lost in Australia"... mais ça pourrait aussi s'appeler "se perdre pour mieux se retrouver".
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Je reviens sur l'actu forte dans le monde du sport. Si vous pensez Roland-Garros (Allez Rodger !), titre de Lille en Ligue 1, vous faites fausse route. Le monde entier (ou presque) avait les yeux tournés vers le triathlon d'Amiens Saint-Sauveur où se déroulait le mythique championnat du monde du Meudon Triathlon. Le titre est revenu à R1 (Erwan Allard) qui s'empare pour la première fois de la couronne tant courtisée de Champion du monde du Meudon Triathlon (2h7'). Il devance Copsté (Stéphane Cottereau) et Flo (Florent Chazlviel). E, 2h21', Pépette (Mélanie Batt, remporte le titre féminin devant Figolu (Amélie De Hoyos). 48 Meudonnais étaient au départ. Contrairement à l'année dernière, j'ai loupé la course du club (site internet ICI) puisque j'étais à La Baule pour Equidia. Partie remise. Le dos va mieux (forcément, je ne fais plus rien) et je vais donc essayer de m'y remettre... une fois de plus. Et si c'était cette fois la bonne ?
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Un bravo pour les hockeyeuses de Lille sacrées championnes de France ce dimanche après leur succès face au Stade Français. Bravo à Loulou (Louise Lebaindre) et à Bambi (Sophie Verley). Du côté des hommes, chapeau à Florent Durchon, capitaine de Montrouge, qui prend sa retraite sportive sur un nouveau titre de champion de France.
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Il y a quelques jours, Yohan de chez 1 Elan 2 com, Agence Web Côte d'Azur qui gère la comm du meilleur triathlète français actuel David Hauss, me demandait si les blogs signifiaient la mort du journalisme sportif. Grande question. A priori non. En tout cas j'espère. Même si certains pensent le contraire, journaliste, c'est un métier. Ce n'est pas parce que l'on écrit deux trois trucs sans faute d'ortographe que l'on peut se revendiquer journaliste. Dans ma vision des choses, ce métier, c'est aller chercher des infos, faire découvrir des gens, des histoires et ensuite les partager. L'explosion d'internet et des nouvelles technologies a évidemment révolutionné les choses. Il y a eu du bon évidemment, mais aussi du très mauvais. La toile permet en effet de faire circuler du grand n'importe quoi. Certains "journalistes" aussi me direz-vous. Je vous l'accorde. Mais en théorie, un journaliste digne de ce nom vérifie toujours une info avant de la diffuser. Effectivement, quand un site a montré la preuve de sa fiabilité, il est fréquent de reprendre les déclas que l'on y trouve. Solution de facilité. Ce fut un jour le cas à L'Equipe avec le site de squash de Framboise sitesquash.
A force d'y trouver toutes les infos, nous avions fini par penser que c'était un site officiel du circuit et que l'on pouvait donc y piocher à volonté les infos et les déclas comme on le fait avec les sites des organisateurs ou des communiqués de presse. Et pourtant, c'était le travail de passionnée de Framboise Gommendy qui permettait la qualité de ce site. Après un de ces légendaires coups de gueule (100% justifié), on a continué à reprendre de temps en temps des déclas considérant la source comme 100% fiable mais en citant sitesquash. Et c'était bien normal.
Autre point, le journaliste n'est pas non plus un agent de communication comme c'est souvent le cas des blogs ou comme certains sportifs le rêveraient. On se doit de rester objectif et de dire aussi les choses même si ce n'est pas forcément positif. Contrairement à bon nombre de blogs, l'objectivité est une base du métier. Là encore, vous trouverez forcément des exemples contraires. Certains blogs réalisent un réel travail de journalisme, et à l'inverse certains journalistes sont borderline... Mais tout ceci est évidemment subjectif. Le principal reste de toute façon que le public sache faire la différence. Et ça, au regard de la confusion des genres, ce n'est pas toujours gagné.
Ce blog par exemple existe depuis plus de sept ans mais ne s'est jamais revendiqué comme une expression journalistique. Mon métier de journaliste, je l'ai exercé 15 ans à L'Equipe et depuis quelques semaines à Equidia. Ici, ce sont mes humeurs, mes partis pris, mes coups de gueule, mes coups de coeur. Rien d'autre. Mon anti zidanisme primaire par exemple au sujet de l'un des plus grands voyous du foot français (14 cartons rouges dans sa carrière je le rappelle), a toujours été réservé à mon blog et pas à mes écrits (de toute façon, on ne m'aurait pas laissé écrire...).
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Ce week-end, se disputaient également les Championnats de France de tennis de table. Je tiens à souligner le succès de Christophe Legoût, l’un des Quatre Mousquetaires de la grande période du ping tricolore. En plus d’être un excellent pongiste, Chris est un mec bien (même s’il faillit un jour me tuer en m’imposant un rythme d’enfer lors d’un footing du côté de Courmayeur un matin de championnat d’Europe…). Au cours de sa carrière, Chris a traversé quelques périodes difficiles, notamment lors de son passage en Bundesliga où il avait perdu son jeu. A 34 ans, il est toujours là, toujours dans le top 60 mondial et en embuscade pour aller chercher une nouvelle qualif olympique. Le voir gagner un nouveau titre national (son 4e) m’a fait bien plaisir. Chez les filles, Carole Grundisch s’est imposée.
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Une opération recyclage d'un texte que j'ai récemment écrit sur le blog d'Equidia et consacré aux cavaliers handisports.
Pour la première fois, Equidia, via « equidiawatch », a diffusé une épreuve handisport en direct et en intégralité. Une juste chose au regard des performances réalisées. Impressionnant de voir ces cavaliers privés d’une jambe, d’un bras ou d’un sens comme la vue ou l’audition réaliser ces parcours. Etonnant et toujours bluffant d'entendre les ordres et les indications des guides pour les non-voyants. Le samedi, Michel Robert a guidé Laetitia Bernard tandis que Peter Charles faisait de même avec sa compatriote Karen Law. Au repérage, Floriant Angot était au côté de Guillaume Bienaimé, Philipp Weishaupt conseillait Axel Kruse. Sympa de voir ces cavaliers professionnels ayant gagné quelques-unes des plus grosses épreuves au monde s'impliquer dans cette épreuve handisport.
Le handicap fait peur. Car on sait que nul n'est à l'abri. Jean-Luc Rousseau, Bruno Arnoux ont eu un accident de moto, Ophélie de Favitski était voyante avant de recevoir un coup de sabot d'un cheval et de plonger dans le noir total. Mais la passion du cheval est restée intacte. Celle de la compétition aussi. Pas toujours évident de regarder ou de fixer une personne dans un fauteuil roulant sans être gêné. Et puis, très vite, on oublie. On ne voit plus que la personne. Ce fut le cas lors de cette compétition. La sensation de regarder des handicapés pendant quelques passages avant de ne plus voir que des couples en piste.
Pas question pour autant de faire du misérabilisme. Evidemment, il est facile de faire pleurer dans les chaumières avec ces histoires de vies souvent marquées par des accidents et l’apparition du handicap dans le quotidien. Facile mais injuste. Pour avoir assuré le suivi le handisports pour lequipe.fr sur quelques événements, notamment les Mondiaux de ski alpin cet hiver, ces sportifs veulent avant tout être reconnus pour leur performance. Ils sont des cavaliers avant d’être des handicapés. Si cette retransmission ce dimanche sur Equidiawatch peut servir à informer et à convaincre des parents ou des handicapés de la possibilité de monter malgré des capacités réduites, la mission sera atteinte.
Si ce sujet vous intéresse, voici quelques liens utiles. Il y a d’abord la Fédération Française d’Equitation bien entendu. La Fédération Française Handisport est également très active tout comme la Fédération Française du Sport Adapté qui traite du handicap mental. Sans oublier le don d'organes mis en avant par la cavalière Audrey Gaudin en attente d'un coeur et de poumons, elle aussi au départ du Grand Prix Cap Atlantique Handisport. Après chaque parcours, elle reçoit ainsi une assistance respiratoire. D'autres infos sur www.handiequicompet.fr
La compète est visible en replay sur Equidiawatch ICI