Pourquoi nous ne ferons pas ce programme de Première (tel qu’il nous est imposé)
Au-delà de la critique salutaire et nécessaire, nous ressentons parfois l’urgence de poser des actes concrets. À propos du programme de Première d’histoire-géographie qu’il faudra mettre en œuvre l’an prochain, et en attendant la correction de fond en comble qu’ils appellent de leurs vœux, les signataires de ce texte (et tous ceux qui voudront les rejoindre) proposent une démarche pour éviter, en pratique, ce qui leur paraît remettre gravement en cause d’idée qu’ils se font de leur métier.
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Quand les attaques viennent de tous les fronts à la fois (disparition de l’enseignement de notre discipline en Terminale S, suppression des postes d’enseignants, massacre des séries STI, catastrophe « ECLAIR »…), et qu’on se trouve en outre confrontés à la production précipitée de nouveaux programmes dont il faut bien préparer celui qui est déjà en application en même temps qu’on nous demande de réagir (dans l’urgence) à la « consultation » concernant ceux qui s’appliqueront bientôt, il est pour le moins difficile d’avoir l’esprit assez clair pour faire la hiérarchie des problèmes auxquels nous, enseignants d’histoire-géographie de lycée, devons aujourd’hui faire face.
L’origine de la démarche ici développée repose d’abord sur une conviction : dans la foule des problèmes que posent l’ensemble des nouveaux programmes de lycée, celui de Première dépasse de très loin tous les autres.
C’est d’abord sur ce point qu’il nous paraît essentiel d’insister, pour bien faire comprendre les raisons d’un refus, avant d’exposer la manière avec laquelle nous envisageons de faire autrement (tout en préparant nos élèves – de « S », au moins – au bac !).
Un programme infaisable