Cette femme-là peut-elle bousculer l’Académie française ? Danièle Sallenave, nouvelle élue dans ce cénacle très masculin, est une femme engagée.
Cet engagement concerne aussi l’apprentissage de la lecture et la langue. « Une langue pure et compréhensible par tous, c’est un devoir démocratique », dit-elle lors de l’entretien qu’elle nous a accordé. Elle appelle les Académiciens à ne pas se cantonner à leur dictionnaire et à aller « sur le terrain ».
Le 7 avril , Danièle Sallenave a été à l’Académie française au fauteuil (numéro 30) de Maurice Druon. Ce, presque deux ans après la disparition de celui-ci, auquel elle rendra hommage, comme le veut la tradition des Immortels, lors de son discours de réception sous la Coupole, en janvier 2012.
L’écrivaine est ainsi devenue la septième femme à intégrer cette haute institution française. La cinquième à porter l’habit vert aujourd’hui, avec Assia Djebar, Florence Delay, Simone Veil et Hélène Carrère d’Encausse.
Danièle Sallenave a été élue au premier tour de scrutin avec 18 voix, sur 28 votants, contre cinq voix à Jean-Louis Servan-Schreiber, un bulletin blanc et quatre bulletins blancs marqués d’une croix (signifiant un vote d’opposition).
« Académie et CP main dans la main »
Pour cette fille d’instituteurs, ex-enseignante elle-même, il est essentiel que les Académiciens ne se cantonnent pas au dictionnaire, mais aillent vers la société, et particulièrement vers les enfants, pour leur donner une maitrise de la langue, qui leur permettent de « se construire ».
Pour elle, pour qu’une langue vive, il faut qu’elle soit parfaitement maîtrisée dès le primaire ; « Académie et cours préparatoire main dans la main. »
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