En attendant le vote des bêtes sauvages d'Ahmadou Kourouma

Par Lagrandestef

En attendant le vote des bêtes sauvages

d'Ahmadou Kourouma

Points (2001)
Editions du Seuil (1998)
382 pages

Roman,Côte d'Ivoire

Résumé

Lors d'une cérémonie purificatoire en six veillées, toute l'histoire du général Koyaga, " président " de la République du Golfe, se dévoile. Au récit de cette vie, mené par le griot des chasseurs et son bouffon, s'adjoint l'histoire des proches du dictateur : sa mère, Nadjouma, qui tient ses pouvoirs d'une météorite et les fait partager à son fils, et le marabout au service du tyran, qui protège son maître des complots ourdis pour le renverser. Jouant sur les traditions, les mythes et les petits ancestrales liées à la magie, le despote a assis son pouvoir sur l'ensemble du pays et a bâti sa propre légende, mais avec les mains couvertes de sang... Conte fantastique, chronique historique et politique, ce roman est un portrait féroce et plein d'humour de l'Afrique d'aujourd'hui.

Mon avis : il me semble l'avoir débuté il y a quelques années mais jamais fini. A relire

L'auteur

Ahmadou Kourouma est né en Côté d'Ivoire en 1927. Il est issu de l'ethnie Malinké. Il fut tirailleur en Indochine de 1950 à 1954. Il connut divers exils : en Algérie de 1964 à 1969, au Cameroun de 1974 à 1984, et au Togo de 1984 à 1994. Après des études de mathématiques à Paris et à Lyon, il écrit son premier roman, 'Soleil des indépendances', une véritable satire politique qui est publiée en 1976 en France. Dès lors, il est reconnu comme l'un des écrivains les plus importants du continent africain. Suivent 'Monnè, Outrages et défis' en 1990, puis 'En attendant le vote des bêtes sauvages' en 1998 et prix du Livre Inter en 1999, épopée d'un chasseur de la tribu des hommes nus qui devient dictateur à l'africaine. Toujours dans la continuité d'un certain style qui oscille élégamment entre l'humour et la lucidité. Son dernier livre publié de son vivant, 'Allah n'est pas obligé', qui retrace l'épopée tragicomique d'un enfant soldat, lui vaut le prix Renaudot en 2000. Alors que la crise éclate en Côte d'Ivoire en 2002, il condamne l'absurdité de la guerre, mais se retrouve bientôt dans le collimateur des partisans de Laurent Gbagbo. Ahmadou Kourouma s'éteint en 2003 alors qu'il travaille à la suite de son 'Allah n'est pas obligé', intitulée 'Quand on refuse de dire non', qui sortira en librairie après sa mort.