"Le voleur d'enfance", qui vient de paraître dans la collection élan d'elles, commence par l'enfance marocaine d'Esther dans cet orphelinat baigné de lumière et de parfums, ponctuée par le
règlement de l'institution et les rêves de jeunesse.
Esther Mello a le don du partage. Loin d'être statique, elle offre des quartiers d'orange, des biscuits, se déplace au milieu des spectateurs attentifs. Elle alterne texte et poésie musicale. Des
chansons en portugais, en Grec… sans compter les émotions qu'elle sait transmettre.
Dans mon tablier, je ramenais une dizaine de boîtes. Nous en faisions des landaus pour nos poupées. On recourbait le couvercle pour faire la capote, on y fixait
un bout de tissu pour protéger nos enfants du soleil. Nos poupées étaient en chiffon et, selon l’habileté de l’artiste, les visages étaient tristes, ahuris ou gais. Quand on avait la chance de
trouver une boîte de douze sardines… Alors là… On pouvait se permettre d’avoir des jumeaux !
«Oh ! Mais vous avez des jumeaux, vous en avez de la chance !
— Eh oui ! En plus de ça, ils sont très sages et ne donnent aucun souci. »
Des bobines en guise de roues, une ficelle pour tracter le tout, et la cour prenait aussitôt des allures de jardin du Luxembourg. Et c’était des après-midi
merveilleux.
S'en est suivie une séance de dédicaces Esther était fière de cet aboutissement. Voici plusieurs années qu'elle joue cette pièce chez des particuliers, devant un public volontairement restreint,
pour garder l'intimité du texte.
C'est autour d'un verre de l'amitié, mais aussi d'un gâteau d'anniversaire que la soirée s'est achevée. Esther fêtait ce jour-là… ses 75 ans.
La presse, présente à la soirée, ne tarit pas d'éloges… Le livre part déjà très rapidement.
Prochaine soirée chez Elan Sud : vendredi 3 juin pour la sortie de "La parenthèse des anges" de Mireille. 2e édition revisitée.
Entrée gratuite - Renseignements : 04 90 70 78 78