Alors que Pôle emploi se trouve "dans une situation financière complexe et difficile", le directeur général de l'établissement, Christian Charpy a estimé dans un entretien au quotidien économique
les Echos, que les contrôles de recherche d'emploi aboutissent à "environ deux mille radiations" des listes de demandeurs d'emploi par mois.
Ce système de radiation, mis en place en 2008, avait notamment créé l'ORE (offre raisonnable d'emploi),
c'est-à-dire une offre qui se situe dans un périmètre de 30 km autour du domicile du demandeur et qui correspond globalement à ses qualifications. Le refus de deux ORE, mais aussi le refus de
formation et le refus d'emploi conduisent désormais à une radiation des listes de demandeurs d'emploi.
Christian Charpy s'est également exprimé sur les exigences du gouvernement en matière de chômage longue
durée. En février, Nicolas Sarkozy avait réclamé que les chômeurs les plus exclus du système soient reçus par Pôle emploi d'ici à fin juin pour trouver une solution. Le directeur de
l'établissement a estimé que "près des trois quarts des 680 000 personnes concernées et qui sont encore au chômage ont été reçues par Pôle emploi ou ses partenaires." Parmi eux, "43 000 ont
bénéficié d'un accompagnement renforcé et, à fin mars, 6 500 étaient entrées en formation."
SITUATION FINANCIÈRE "COMPLEXE ET DIFFICILE"
Le directeur général de Pôle emploi a alerté l'Etat sur les finances de l'organisation. Le défaut de
versement d'"une partie de la subvention" en 2009 a conduit Pôle emploi à "prendre en charge des dépenses assumées jusque-là par l'Etat, en 2010 et 2011". Pour redresser la situation financière
de l'établissement, Christian Charpy estime donc qu'il faudra "sûrement clarifier les engagements financiers de l'Etat vis-à-vis de Pôle emploi.
Pôle emploi, créé il y a deux ans seulement, affiche déjà un déficit important. En 2010, "nous avons été en
perte de 23 millions d'euros, hors provisions exceptionnelles constituées pour les congés des salariés", a affirmé Christian Charpy. L'établissement souhaite baisser de 8 % ses charges de
fonctionnement en 2011, "et d'autant en 2012" a-t-il précisé. Une rigueur qui risque de provoquer la colère des syndicats, qui avaient déjà manifesté fin 2009 contre la baisse prévue des
effectifs.
un article propulsé par TORAPAMAVOA :