A l'occasion du 20 mai, les Etats Unis demandent au Cameroun d'organiser une élection présidentielle libre et transparente.
C'est une exigence formulée par la secrétaire d'Etat américaine Hilary Clinton le jeudi 19 mai 2011. A la veille de la fête nationale du Cameroun. L'annonce est en perspective de l'élection présidentielle est prévue en octobre 2011. Les américains relèvent qu'âgé de 78 ans, le président Paul Biya dirige le Cameroun de puis 1982. Il est l'un des Chefs d'Etat ayant passé le plus de temps au pouvoir. La constitution camerounaise a été modifiée en mars 2008. A cette occasion, le verrou de la limitation de mandats présidentielle à été levé.
« Nous espérons voir le peuple camerounais exercer son droit de vote au cours d'une élection présidentielle libre, équitable, transparent », a déclaré la secrétaire d'Etat américaine.
L'annonce était relative à la célébration de la fête nationale du Cameroun le 20 mai 2011. Madame Clinton a réitéré que les Nations Unis demeurent disposé à soutenir ce pays d'Afrique centrale. Pays riche en ressources naturelles et exportateurs de pétrole. Toute fois, cette assistance et cet accompagnement est subordonné au renforcement de la démocratie, à la bonne gouvernance et au respect des droits de l'homme.
Le secrétaire d'Etat américain croit savoir qu'à 5 mois de la présidentielle, le climat politique et social est marqué par des frustrations. Notamment par la récente modification de la loi créant et organisant Election Cameroon (Elecam), la structure en charge de la gestion des élections au Cameroun. Modification rendue aisée par le fait que l'Assemblée nationale est en contrôlée et acquise à la cause du Rdpc (Rassemblement démocratique du peuple camerounais), le parti au pouvoir. La révision des textes régissant Elecam prive cette institution du droit de « proclamer les résultats provisoires » des différentes élections.
Par ailleurs, Hilary Clinton remarque que le principal parti d'opposition le Social Democratic Front (Sdf) menace d' « empêcher » les élections et soupçonne fortement Paul Biya de vouloir « voler » un autre septennat. Le Sdf pense que cela se fait à travers des modifications constitutionnelles et la promulgation de nouvelles lois.
Ghislain AYINA et Magnus BIAGA