Pauvre France, elle a trouvée plus fort qu’elle

Publié le 23 mai 2011 par 237online @237online

Voici une affaire, pourrait on dire, une de plus sur l'ancien patron du Fond Monétaire International (Fmi). Tout en respectant la présomption d'innocence, on se doit de reconnaitre que de très lourdes charges pèsent contre Dominique Strauss-Kahn(DSK). En effet, d'après l'assistant du procureur, DSK a « séquestré » une femme de chambre dans une suite d'hôtel à New York où il était descendu. Il l'aurait « agressé sexuellement » et aurait tenté en vain de la violer ». DSK aurait aussi forcé la jeune femme guinéenne de 32 ans à lui faire une fellation.
Immédiatement après l'incident, l'infortunée présumée s'est ensuite plainte auprès de plusieurs proches. Toujours d'après l'assistant du procureur de New York elle aurait ainsi fourni des détails assez troublants et « cohérents » sur la manière dont les événements se seraient déroulés. Voici une affaire de mœurs qui suscitent tant de débats et intérêts dans la classe politique française et en particulier au sein du parti socialiste. Dans un sens plus large, la France se sent « humiliée » par les méthodes de la justice américaine. Cette France blessée, regardons ensemble comment elle se comporte ailleurs.

Arche de Zoé

En octobre 2007, les autorisées Tchadiennes avaient arrêté seize personnes dans le cadre de l'enlèvement de 103 enfants tchadiens et soudanais par l'association « l'Arche de Zoé ». Le gouvernement français a condamné l'opération d'évacuation des 103 enfants (81 garçons et 22 filles âgés de 1 à 9 ans) du Tchad vers la France, mise en place par l'Arche de Zoé. De son côté, le président tchadien Idriss Déby a déclaré à la presse que l'opération d'évacuation des enfants était « un enlèvement pur et simple » et a évoqué l'idée d' « un trafic d'organes ou de pédophilie ». Il a convoqué toutes les représentations diplomatiques, pour qu'elles puissent, constater la gravité de la situation. Nicholas Sarkozy avait alors demandé au Président Idris Deby de libérer les journalistes espagnols et français complices de cette opération. Le chef de l'Etat français s'était personnellement déplacé sur N'djaména pour une visite éclaire de deux heures pour aller chercher ses compatriotes. Et ce, malgré que l'instruction judicaire était en cours. Le reste des membres de l'association incriminée ne seront jamais jugées au Tchad, mais par un tribunal de Créteil en France.

Séparation de pouvoir

A regarder de prêt ces deux cas, il ne faut pas avoir de loupe pour constater que la France se fiche pas mal de nos institutions. Pour eux, le continent est une chasse gardée ou elle peut faire comme bon lui semble. Cela est facile et possible parce que les Africains ne comprennent pas la nécessite de la séparation du pouvoir en donnant un coup de fouet a nos institutions. La séparation de pouvoir est l'élément fondamental pour un développement durable et une véritable justice sociale. Barack Obama dans son célèbre discours d'Accra appelait les dirigeants africains à avoir des « institutions fortes » et non des « hommes forts ». L'événement qui plonge DSK dans la tourmente montre bien l'indépendance de la justice Américaine.

Les politiques français sont très choqués jusqu'au plus haut niveau mais ne peuvent rien parce qu'ils savent que la justice américaine est indépendante. La France sur se cas a trouvée plus fort qu'elle et a plié sa queue en laissant la justice suivre son cours. Le Président Sarkozy a évité de dire officiellement un mot de peur de fâcher les autorités américaines et même française. Tous ou presque ont eu beaucoup de retenu en parlant de cette affaire. Certainement parce qu'ils savaient qu'en face il y a un adversaire redoutable et puissant. La récente crise Ivoirienne nous a bel et bien montré que la classe politique française de droite ou de gauche, sait prendre position. Voilà une justice qui prend ses responsabilités sans qu'on n'y voit aucune ingérence du politique.

Si les accusations d'agression sexuelle contre DSK s'étaient produites sur le continent Africain, un simple coup de fil au chef de l'Etat concerné aurait suffit pour trancher l'affaire. La métropole aurait envoyé un avion pour le « sauver » évoquant tous types d'accords d'extradition ou tout autre forme d'habillage juridique pour le sortir du pétrin. Ces différents affaires doivent ouvrir les yeux aux africains. A eux d'en tirer des conclusions.

« Les politiques français sont très choqués jusqu'au plus haut niveau mais ne peuvent rien parce qu'ils savent que la justice américaine est indépendante. La France sur se cas a trouvée plus fort qu'elle et a plier sa queue en laissant la justice suivre son cours. Le Président Sarkozy a évité de dire officiellement un mot de peur de fâcher les autorités américaines et même française. Tous ou presque ont eu beaucoup de retenu en parlant de cette affaire. Certainement parce qu'ils savaient qu'en face il y a un adversaire redoutable et puissant ».