Flammarion, 17 novembre 2010, 508 pages
Quatrième de couverture :
Moi j'aime bien l'idée du journal.
Il paraît que personne ne lira ce que j'écris alors je peux tout dire, c'est pratique, j'aime bien tout dire quand personne ne peut l'entendre. Je sais pas ce que je peux raconter, si je dois dire mon âge et me présenter, par exemple écrire sur la première page " Bonjour, je m'appelle Malo, je viens d'arriver chez Marlène " ou si je dois parler de ce qu'on fait tous les jours, ou plutôt de mes pensées, de mes rêves ou de mes cauchemars.
Je sais pas si je peux parler de Jul et de Solam. Je sais pas si je dois expliquer pourquoi je suis là, toute façon, je suis pas sûr et certain de savoir.
Mon avis :
J'appréhendais de continuer avec Maud Lethielleux, car même si j'avais bien aimé ses précédents romans, je ne craignais qu'elle ne tourne en rond.
Pas du tout : ses personnages ont grandit. Même si elle garde les mêmes recettes : des personnages omniprésents mais qui n'ont pas droit à la parole, l'auteure varie cette fois sa narration en mettant en scène 3 enf-adolescents aux langages et aux parcours fort différents.
Il y a Julia retrouvée presque morte dans une impasse de la ville et qui refuse de porter plainte contre son ancien petit-ami ; Solam qui rend visite à sa mère en prison et Malo dont la mère ne sait s'occuper correctement et qui se déguise trop souvent en fille tout en ayant des problèmes gastriques.
Une fois de plus, j'ai aimé cette narration toute simple et pourtant pleine de pathos, des personnages à la psychologie jamais simple et qui tente de se reconstruire tout en faisant face à leur vie et à leurs problèmes. Tout un travail pour ces enfants grandit trop vite.
Mais il y a Marlène, celle qui les héberge et dont on apprendra le secret par petites touches. Trop peu. Un personnage que j'ai regretté trop absent, malgré tout.
L'image que je retiendrai :
Celle de tous les habitants de la maison, blottis au coin du feu de cette maison trop froide, en train d'écrire chacun sur leur cahier.