François Bayrou et le trop vide

C'est un François Bayrou en pleine forme qui est apparu ce week-end persuadé que son "heure était venue" dans des circonstances très singulières. Dans les démocraties voisines, l'heure est aux rebellions face à la crise. En France, elle serait à l'attente des résultats d'ADN sur une surface de moquette tâchée éventuellement de sperme du "présidentiable" longtemps favori des sondages. Dans ce contexte, la démocratie française parait en effet bien singulière mais pas sûr que cette originalité là soit un ... privilège positif. Dans ce contexte, François Bayrou sait que l'opinion va corriger le tir et de façon brutale. Elle s'adonne actuellement à des "plaisirs pervers" qui relèvent davantage du voyeurisme que du débat démocratique sérieux, mais un jour, consciente des excès, elle changera de façon soudaine et ample. La seule inconnue réside dans le calendrier. Lors de ce changement, elle adaptera en conséquence sa demande pour s'éloigner des "profils à risque". C'est cette logique qui conduit Bayrou à croire que 2012 sera son année. Celle de la robustesse, du rythme provincial, des racines ... et tout ce qui contribue à construire son tempérament aux yeux de l'opinion. Il est confiant parce que sur ce terrain c'est le trop vide face au parisianisme ambiant de la politique française. DSK pourrait emporter avec lui toute une génération de candidats et laisser un terrible vide alors qu'il fut tant question de trop-plein.