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Catastrophe naturelle et économie

Publié le 23 mai 2011 par Dedu

Volcan002.jpgLa nouvelle eruption en Islande, cette fois-ci du volcan Grimsvötn, fait craindre aux compagnies aériennes le même scénario qu'en 2010 avec celle du volcan Eyjafjöll. Les restrictions de vol, liées à la présence de cendres dans l'air, qui pourraient affecter le traffic aérien porterait un nouveau coup dûr à l'aviation.

Face à cette situation, on peut s'attendre à des demandes de compensation financière de la part des compagnies aériennes, vis-à-vis des Etats et de leurs services de sécurité aérienne en particulier. Car elles ne voudront pas porter le poids économique de l'annulation des vols induits par cette catastrophe naturelle.
Cette attitude, que l'on retrouve dans d'autres domaines économiques, démontre une fois de plus le manque de responsabilité des entreprises privées et la continuelle recherche d'un "coupable". Ici, ce serait les gouvernements qui, pour des raisons de sécurité, serait fautifs d'interdire les vols ; interdiction conséquente à une catastrophe naturelle. Ce qui revient à dire que les gouvernements sont jugés responsables par les entreprises, de la non domestication de la Nature.
Cette pensée, qui peut sembler abhérente à certains, en particulier les plus anciens, est pourtant une tendance de fond qui s'inscrit dans une recherche continuelle de rentabilité ou de réduction des coûts. Cette attitude aboutit à reporter sur d'autres la responsabilité de tout évènement extérieur perturbant le bon déroulement du procédé de production, ou de nier certains risques à priori de faible occurence.

Dans un autre registre, cet évènement va certainement avoir un impact, faible mais mesurable, sur l'atmosphère et le climat. Impact qui a venir se sur-ajouter à celui de l'année dernière. Les conséquences, reconnues par les géologues et les climatologues, seront l'inverse de l'effet de serre : un refroidissement induit par un plus faible taux de pénétration des rayons du soleil.
Cela modifiera donc les courbes de mesure de l'évolution du climat et pourrait permettre à certains climato-sceptiques de poursuivre leur discourt "négationniste" et justifier la poursuite de politiques productrices de CO2. Cet effet, conjugué à celui du paradoxe des projections du GIEC, pourrait avoir des conséquences très fâcheuses pour les générations futures (déjà pour nos enfants) et, plus physiquement, pour divers territoires (côtiers, montagneux ...).

Maintenant une autre question peut se poser : ces deux éruptions relativement rapprochées sont-elles le signe d'une évolution particulière dans le secteur ? Faut-il s'attendre (avec l'incertitude qui est propre à ces prévisions) à de nouvelles éruptions et à un bouleversement majeur ?


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