L'affaire DSK : le point de vue de Démocratie et socialisme

Publié le 23 mai 2011 par Gezale
« Tout est détestable et sordide dans cette affaire DSK...L’affaire elle-même et un certain type de traitement médiatique de l’affaire. Nous ne sommes ni avocats, ni juges, ni procureurs pour reprendre les propos de Pouria Amirshahi, secrétaire national du PS aux droits de l’homme. Quelques principes simples devraient guider la réflexion de tous les militants de gauche. S’en tenir à quelques principes simples. Tout d’abord, il faut rappeler sans ambiguïté que le viol et la tentative de viol sont un crime. Puis que l’accusé doit être « présumé innocent », tout comme celle qui accuse doit absolument être « présumée victime ».
La parole de la femme de chambre est aussi importante que celle de l’ex-directeur général du FMI. Reconnaissons que plusieurs dirigeants du PS ont mis un peu de temps avant de prendre en considération la parole de la plaignante. Ce n’est pas acceptable, d’autant que la défense faite par certains amis de DSK avait tout d’une défense de caste. On ne peut qu’être être choqué par certains aspects de la justice américaine : images d’un prévenu menotté, procureur n’instruisant qu’à charge, à la différence du juge d’instruction en France qui instruit à charge et à décharge et que Sarkozy veut d’ailleurs supprimer... Et si on s’en tenait à ses quelques principes ? C’est en tout cas le choix fait par Démocratie et Socialisme.
La candidature de Martine Aubry
Nous aurions bien sûr souhaité que l’éviction de DSK de la candidature socialiste soit le fruit d’une bataille gagnée au sein du PS contre les idées qu’il représente. Depuis 6 mois, nous avons expliqué que la meilleure candidate socialiste était la première secrétaire du PS, élue avec notamment les voix de la gauche du PS, un soutien qu’elle a accepté à l’issue du congrès de Reims.
Nous nous sommes reconnus dans l’appel Martine2012, lancé par 6 maires il y a 3 mois, où il est écrit : « c’est la première secrétaire du Parti socialiste qui doit le conduire à la bataille. Elle a toute légitimité pour être notre candidate. Elle a la capacité de conduire la gauche à la victoire de 2012. » Les circonstances actuelles renforcent notre choix. Pas plus hier qu’aujourd’hui, il ne faut se laisser imposer un candidat par les médias et leur utilisation de sondages qui n’ont, aujourd’hui, aucune valeur prédictive puisqu’un an avant la présidentielle l’opinion de la très grande majorité des électeurs est vraiment très loin d’être cristallisée. Unité des socialistes, rassemblement de la gauche, avec la candidature de Martine Aubry, c’est possible !

La question sociale

Dans les sections socialistes, le vote pour le projet a été largement plébiscité. De nombreux amendements ont également été débattus. Tous particulièrement ceux qui insistent sur la question sociale : le Smic (1600 euros), les retraites (abrogation des lois de la droite et la question de la décote). Il y a urgence à engager le débat sur tous ces thèmes dans tout le pays ! »
Communiqué de Démocratie et socialisme