Zucherro à Forest National, Forest, le 16 mai 2011

Après le Lotto Arena d'Anvers hier, c'est un Forest National comble qui s'apprête à vivre en ce début de semaine la deuxième date belge du bluesman italien.

Sur scène, un décor représentant une valise couchée sur son flanc et couverte d'autocollants représentant diverses destinations parcourues par son propriétaire. Deux miroirs stylisés pendent de part et d'autre de la scène.
20h15, les lumières de la salle s'éteignent et la valise/scène s'ouvre lentement laissant apparaître par magie les musiciens ressemblant par là même à de petits personnages magiques sortis tout droit d'un rêve d'enfant. Au milieu,  Zucchero ,assis sur un trône, chante, guitare acoustique en bandoulière, coiffé d'un chapeau haut de forme dont il a le secret.
Après quelques titres, le chanteur va se lever et va quitter les ballades mid-tempo pour des titres plus enlevés.
Onze musiciens entourent le maestro: un clavier, trois cordes, un guitariste, un batteur, un trio de cuivres, un bassiste et une seconde guitariste black très impressionnante dans ses interventions.
La première partie du show est consacrée au dernier album Chocabeck qui sera joué en intégralité.
Au fil des morceaux, l'univers poétique de  Zucchero est bien rendu par des projections de petits films et des effets lumineux aux couleurs automnales. Parfois des feuilles tombent sur un monument vétuste, des oiseaux s'envolent, des champs de blé se couchent sous le vent...

"God bless the child", magnifique titre enchante Forest. Dans des morceaux de ce calibre on retrouve le Zucchero qu'on aime, dont la voix rauque et bluesy vous donne des frissons.
"Baila Morena" fera danser toute la salle, et à partir de là le concert va aller crescendo. Les anciens titres sont toujours aussi efficaces et cartonnent et parmi eux: "Overdose d'Amore", "Il mare impetuoso", "Dune Mosse" avec sa guitare bluesy en diable, "Diamante" etc...

"Hey Brussels , I really love you !"Autre moment fort du show le formidable "Con le Mani". Le groupe est irréprochable et envoie à tout va.

"Diavolo in me" verra Forest mettre un genou à terre tant l'ambiance est grandiose, le public conquis et Zucchero impérial.
Il est 21h50. Pour les rappels le Joe Cocker italien a enlevé son célèbre couvre chef et c'est tête nue qu'il s'installe au piano pour une ballade. "Senza una donna", très blues, précèdera le grandiloquent "Miserere" chanté en hommage au grand Luciano Pavarotti.
Un dernier titre et la valise se referme doucement comme elle s'est ouverte, emportant avec elle les souvenirs et les émotions d'un public qui a l'impression d'avoir assisté à un rêve merveilleux.

Une pluie de confetti tombe sur la salle. Zucchero salue une dernière fois son public avant de disparaître à son tour.
Au final, un concert de presque 2h30 en forme de retour aux racines blues et aux plaisirs de l'enfance, certainement un de ses meilleurs en Belgique depuis longtemps.