En 1902, John McCabe dans un petit village minier perdu dans les montagnes américaines. Dans ce coin complètement paumé, où la population est quasi exclusivement masculine, il compte bien faire fortune en créant un bordel. Au début, les affaires marchent plus ou moins, dans des conditions d'hygiène déplorables, jusqu'au jour où arrive Constance Miller, une célèbre prostituée, qui s'allie à lui, et en échange d'une participation aux bénéfices, rehausse le standing de l'établissement, lequel devient prospère. Mais voilà, nous sommes aux USA, et dans ce pays, toute entreprise qui fonctionne, quelle qu'elle soit, attire les convoitises. Et les compagnies minières du village voient là un moyen d'asseoir encore un peu plus leur emprise.
Le grand mérite de ce film, est de nous montrer l'envers du décor de la conquête de l'ouest. On y découvre des personnes qui vivent dans la misère économique et morale la plus totale. Le monde que décrit Altman est un monde sans morale, où seule règne la loi du plus fort. Ici, nous ne sommes pas dans les westerns de John Ford, pas de villes poussières, pas de ranch, pas de cow boy, pas de héros. Non, il pleut, il y a de la boue en permanence, les rares constructions du village sont disposées de façon anarchique, et les habitants sont tous plus inhospitaliers les uns que les autres. Ce que montre Altman, c'est l'enfer sur terre, c'est certainement assez proche de la réalité.
Cet aspect historique m'a beaucoup plu. Pourtant si Altman est parfois un cinéase génial (The Player) il y a régulièrement dans ses films un sentiment de dilettantisme assez déconcertant. Dans celui-ci, on a parfois l'impression de passer d'une scène à l'autre avec cette impression qu'il manque quelque chose entre les deux. Problème de montage ? de scénario ? de budget ?
Qu'à cela ne tienne, il ne faut bouder son plaisir de retrouver Warren Beatty, un des meilleurs acteurs américains, quoi qu'on en dise.
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