Retour au bercail ouvert à tous les vents, après quelques jours de silence où les mots n'étaient plus vraiment à leur place, tant et si bien qu'il m'a fallu aller voir ailleurs si j'y étais ou pas . Plein de questions au bout de la jetée; enfin toujours les mêmes finalement, de celles qui grattent, exaspèrent et interrogent de manière à laisser filer un peu la ligne dans les courants transversaux, les doutes apparents, les fragiles envies et toutes ces simagrées de l'existence en version pas vraiment originale. J'ai voulu faire la course aux idées périphériques, un souvenir d'écriture sans doute qui me rapprochait d'une autre histoire ou le challenge consistait à produire chaque jour quelque suffisance à remplir son journal.Mais, petit bonhomme, souviens t'en, tu n'es plus derrière un micro à moduler des intempéries à la sauce du spectacle. Tu n'as plus d'obligation à remplir les trous du fromage, par peur du vide peut-être...
Dimanche, c'est un bon jour finalement pour reprendre connaissance avec les us et coutumes des clavionautes du cyber jamboree ou le tout possible frise le nécessiteux, ou l'apprentissage du langage se stimule à deux mains -si vous le voulez bien- ou la raison d'être se faufile à l'ombre de l'existence, ou les matins déchantent et la nuit s'accroche aux adjectifs.
Qui suis-je, à pas d'heure?Qui va cueillir ma bouée ballotant sur les rimes océanes? Et l'ici même supposéprendre tout son temps pour respirerdu vent.
Je reste sur ma fin de semaine comme sur un rocher à marée montante. II faut juste espérer que le flux n'engloutisse pas trop vite les illusions d'un soir, quand on se croit assez malin pour enfiler les vagues sur le fil d'une mémoire embouteillée dans les courants contraires.
Je ne suis pas vraiment tranquille mais...
je me soigne;
photo: Isabelle
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Emprunté aux " couleurs d'Istambul" grâce à la complicité de Brigitte, un ptit air aussi Bosphorien que guilleret: