A mesure que le feuilleton DSK se déroule, je pense à cette femme simple par qui le scandale arrive et sans doute une nouvelle chance de vérité. S'il est une constante dans cette histoire de dingues, c'est le rapport insensé au temps, un trou noir, sans mémoire, une parenthèse dont tous se bagarrent à expliquer le sens.
Pourquoi à cet instant , dans cet intervalle où tout lui souriait, pourquoi cet homme si prisé a laissé son destin se tordre, Machiavel?
Peine perdue.
Nous perdons notre latin dans nos faux débats médiatisés où chacun délivre sa parole sans écouter celle d'en face.
Le temps semble compté pour tous et c'est de cette urgence que jaillissent l'irrespect, l'angoisse et la propension au crime.
Le manque de temps est l'alibi le plus partagé de notre société.
Comme la plupart d'entre nous sont victimes du manque du temps, ils adoptent des comportements extrêmes, coupables et souvent incompréhensibles.
C'est une hérésie de se plier à la pénurie du temps.
S'il est une chose que nous ne savons quantifier, c'est bien le temps dont nous disposons.
Nul ne sait quand la vie commence et se termine.
L'homme se rend fou à croire qu'il comprend la durée du temps, qu'il la maitrise ou qu'il en soit victime.
C'est la même folie qui le pousse à mesurer le temps à son aulne d'être humain.
Le temps est comme un nuage, bien au-dessus de nous, au-dela de nos quantités, dépassant notre humanité.
Nous sommes le temps qui nous crée, nous englobe et nous dépasse.
En Polynésie où la condition d'insulaire assène l'infini du temps, son imperméabilité aux choses humaines, aux attraits fugaces et futiles, nous avons cette sagesse du temps supérieur, cette foi en une dimension vaste, pérenne, fertile.
Le temps comme une mer lisse au soir, un horizon sans faille.
Nous avons tous à apprendre de cette relation au temps apaisée, confiante et simple.
Une évidence qui évite à l'homme de se fourvoyer dans de fausses ueregnces, de vaines ambitions, des haines perdues, des hontes insensées.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble