The tree of live de Terence Malick

Publié le 22 mai 2011 par Xylophon

Après plus d'un an d'attente, je me préparais à voir le meilleur film de l'année. Mon arbre était enfin là: à la fois présent à Cannes en compétition et offert cette semaine aux yeux de tous les amateurs de cinéma.

Mardi, j'y allais donc avec cette excitation naïve d'un désir non assouvi: comme un enfant auquel on avait promis-il y a longtemps déjà-une belle surprise et dont le jour était venu d'ouvrir le cadeau.

J'aime Malick depuis que j'ai vu cette rivière dans La ligne rouge, la chevauchée sauvage de Badlands et le lyrisme du Nouveau Monde.

J'aime cette façon onirique et contemplative du réalisateur américain de filmer l'Homme face à la nature. J'admire ses lentes séquences où la caméra frôle les blés et embrasse les arbres.

J'y allais donc relativement confiante et pour dire la vérité, j'ai été un peu déçue.

Peut-être que cette attente m'a rendue trop exigeante. Peut-être que je n'ai pas compris toutes les subtilités du film.

Peut-être aussi qu'un génie a aussi le droit de s'égarer le temps d'un film pour réapparaître 10 ans plus tard encore plus virtuose.

Alors cette palme d'or pourquoi pas si c'est pour faire mieux connaitre l'oeuvre magistrale de cette énigmatique réalisateur.

Un conseil cependant si vous n'avez jamais vu de film de Malick ne commencez pas par The tree of live : cela pourrait vous fâcher avec le réalisateur et même avec le cinéma.

Ce film ressemble à une esquisse expérimentale, à une oeuvre inachevée qui est loin de la beauté et de la puissance de Badlands ou du Nouveau Monde semble manquer de quelque chose pour toucher le spectateur.

Certes, il y a toujours cette caméra qui virevolte, cette puissance de la musique qui enchante, cette nature grandiose dont Malick explique la genèse. Mais entre cette évocation d'une tragédie familiale et cette extrapolation vers l'univers, il manque à mon sens des liens nécessaires pour construire un chef d'oeuvre.


THE TREE OF LIFE : BANDE-ANNONCE VOST par baryla