Week-End oblige, il est temps pour moi de vous parler d’un jeu qui a marqué ma semaine. Alors que je vous parlais de Gears of War 3 la semaine dernière, on change ici complètement d’univers avec Child of Eden, le dernier jeu signé Tetsuya Mizuguchi.
Ce grand Monsieur à qui l’on doit Space Channel 5, Rez, Sega Rally et bien d’autres titres majeurs apparus principalement sur DreamCast, a fait un saut par Paris pour présenter son nouveau jeu.
Accompagné de Tommy François responsable des nouveaux projets chez Ubisoft, le duo nous a donc donné rendez-vous mercredi dernier à la Fnac située au Forum des Halles. Avant de commencer, je vous lance un petit backup cérébral.
Il est difficile d’expliquer ce qu’est véritablement Child of Eden. A la manière d’un diamant, ce jeu possède des milliards de facettes mêlant à la fois un aspect futuriste, magique et même philosophique, qui font de lui un titre vraiment à part.
Il suffit de faire un tour vers le scénario pour comprendre sa subtilité. Votre rôle est de protéger Lumi, une fille qui a pour objectif de transférer l’intelligence de l’Homme dans l’Eden. Mais qu’est ce que l’Eden, allez vous me dire ? Eh bien il s’agit d’un réseau informatique qui a été infecté, à la suite de ce projet, par des virus. Notre but est donc de protéger cette jeune femme en purifiant ces micro-organismes. Je sais… Le scénario est un peu compliqué, c’est pourquoi je n’irais pas plus loin pour ne pas vous spoiler (et aussi parce que j’ai rien pigé après…).
On a eu le droit ensuite à une démonstration par Mizuguchi San himself. Et là, excusez moi du peu, mais on s’en prend carrément plein la gueule. Le jeu est en fait un rail shooter où vous devez suivre le «beat» de la musique pour récolter un maximum de points. Le jeu utilisant le système Kinect, il est possible de locker-tirer vos ennemis avec votre main droite et de bloquer des tirs avec votre main gauche.
Même si l’utilisation du Kinect est originale cela n’a rien d’incroyable au premier abord. Cependant une fois dans le jeu c’est sa réalisation qui révèle au titre sa puissance cosmique. L’univers est à la fois coloré, dynamique, transcendant et à chaque fois que l’on purifie un ennemi un son apparaît. On se retrouve donc à la manière d’un chef d’orchestre à diriger nos mouvements au rythme de la musique afin de rentrer véritablement en osmose avec tous ses sens. Une musique d’ailleurs réalisée par les Genki Rockets, groupe produit par Mizuguchi.
On s’amuse mais il ne faut pas oublier qu’il est possible de mourir à tout moment si on se fait trop toucher. Il faut donc allier efficacité et harmonie pour obtenir un beau rendu. Et croyez moi, la tâche n’est pas aisée. Car oui, ayant pu moi même tâter du jeu, j’ai ressenti une vraie difficulté à suivre le rythme. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas facile du tout et jouer à la fois des deux bras nécessite un temps d’adaptation réel. Le jeu proposera d’ailleurs différents niveaux de difficultés offrant une rejouabilité au titre relativement conséquente.
Niveau contenu, le jeu comprendra cinq archives mais nous ne connaissons pas encore avec exactitude la durée de vie du jeu. On s’imagine que des archives supplémentaires seront sûrement proposées via DLC. Mais bon, qui satis expectat, prospera cuncta videt… Bref, il sera également possible de partager nos scores via Xbox Live et ainsi défier ses amis fièrement.
Comme je vous le disais le titre est jouable sur Kinect mais, n’aillez crainte, les phobiques de l’accessoire pourront également tâter le jeu à la manette et prochainement sur PS3 avec le PS Move. Pour augmenter l’immersion qui joue un rôle fondamentale ici, nos intervenants nous ont apporté une fonctionnalité géniale, il est possible d’utiliser quatre pad Xbox et de se les attacher à la ceinture pour ressentir le rythme de la musique.
Je finirais en vous disant que pour moi Child of Eden est le premier VRAI jeu Kinect réussit et j’attends avec impatience le 17 juin pour enfin le mettre dans ma ludothèque. Merci encore à Ubisoft pour cette superbe invitation, Monsieur Mizuguchi pour sa présence et Tommy François pour sa passion transmise et sa sympathie.
PS: Voici une petite vidéo post-event réalisée par notre ami Narsauva de Console-Toi.fr avec Sams de Jeux-Capt et de votre serviteur. Le tout autour d’une table riche en calories. Enjoy !