A la rentrée, les jeunes lycéennes du Poitou-Charentes pourront toutes bénéficier du » Pass’contraception » voulu par la Région. La rectrice a signé.
Depuis la rentrée, 90 jeunes filles ont déjà bénéficié du Pass’. « Ce chiffre ne correspond pas pour le moment à la réalité des besoins », selon Françoise Mesnard. – (dr)
Le « Pass’contraception » gratuit a une courte existence mais déjà une longue histoire. Dès la prochaine rentrée scolaire, il devrait prendre enfin son envol. Sur décision de la rectrice – le gouvernement Fillon avait fait blocage dès 2009 -, ce Pass’ pourra être disponible dans les lycées, CFA (Centre de formation des apprentis), MFR (Maison familiale rurale) et EREA (Établissement régional d’enseignement adapté). Il sera délivré par une infirmière scolaire.
700.000 préservatifs distribués
Hier, à la Maison de la région, tous les acteurs (*) qui oeuvreront à sa diffusion ont été conviés à une réunion pour valider un projet de convention entre la Région et les établissements scolaires mais aussi pour participer à un échange fructueux en terme d’« évolutions » à apporter au dispositif. Les points principaux abordés lors de cette réunion ont reposé sur : la confidentialité (« Comment éviter de laisser le nom sur l’ordonnance »), le secret médical à lever en cas de détection d’un problème (« Le relais des médecins devrait fonctionner »), le nombre de Pass’ individuel (« Elles pourront en bénéficier autant que besoin, ce n’est pas un seul par personne »), l’absence d’infirmière dans les MFR ou IREO (« Une sage-femme pourrait prendre le relais »)…
Françoise Mesnard, vice-présidente de la Région, a rappelé que le Pass’ conservait la même présentation sous forme de chéquier avec des coupons détachables à fournir aux professionnels de santé (médecin, laboratoire d’analyse et pharmacien). « Pour le moment, le Pass’ ne délivrait qu’un contraceptif oral. Nous souhaitons l’ouvrir aux autres contraceptifs. Il faut savoir que depuis 2004, nous avons distribué 700.000 préservatifs. Ce qui fait la différence avec celui d’Ile-de-France qui est ouvert aux garçons. Nous voulons absolument rester sur le mode préventif et non curatif. »
(*) Proviseurs, médecin du rectorat, infirmiers scolaires, comités éducatifs, syndicats enseignants, personnels techniques, parents d’élèves, planning familial, étudiants, lycéens…