Cannes 2011 - Malick, Dujardin, Maïwenn : le palmarès

Forcément, il fallait que la Palme d’Or soit attribuée au plus mauvais film de Terrence Malick, soit un Tree of life malade, champion sur le terrain de l’abstraction … et de la confusion. (Lire la critique)
Le Grand prix a été remis sans surprise à des habitués de la Croisette, deux longs-métrages ex-æquo : Le gamin au vélo des frères Dardenne (Lire la critique) et Bir zamanlar anadolu'da (Il était une fois en Anatolie), de Nuri Blige Ceylan.
Le Prix du Jury a été décerné à la française Maïwenn pour son film Polisse, plongée dans le quotidien d'une brigade de protection des mineurs. Après les uppercuts Pardonnez-moi et Le Bal des Actrices, la provocante réalisatrice connaît (enfin !) la reconnaissance de ses pairs.
Autre surprise (méritée) de la soirée : un Prix d'interprétation masculine qui couronne l’acteur Jean Dujardin pour son rôle muet dans The Artist, long-métrage en noir et blanc de Michel Hazanavicius. Un prix qui signe l’apogée du comédien, qui a su démontrer récemment toute l'étendue de son talent (Un balcon sur la mer, Le Bruit des glaçons).
Le Prix de la mise en scène, quant à lui, a été remis au danois Nicolas Winding Refn pour Drive avec Ryan Gosling, œuvre hommage aux séries B américaines qui prouve toute l’affection de De Niro pour le genre.
Melancholia, malgré le scandale Von Trier, récolte un prix ! Celui de l'interprétation féminine, remis à Kirsten Dunst. Son « Oh my God », lancé en conférence de presse, en réaction aux propos intolérables du réalisateur danois ont fait mouche !
Le Prix du scénario est attribué à Hearat Shulaym (Footnote) de l'israélien Joseph Cedar, réalisateur de Beaufort.
La Palme d'or du court métrage a été décernée à Cross Country de l'ukrainienne Maryna Vroda et une mention spéciale attribuée à Maillot de bain 46 du belge Wannes Destoop.

La Caméra d'or, prix récompensant un premier film, a été attribuée au film argentin Las Acacias de Pablo Giorgelli, présenté dans la sélection parallèle la Semaine de la critique.
Enfin, le Prix oecuménique a été remis à l'italien Paolo Sorrentino pour son film This Must Be The Place avec Sean Penn. Des mentions spéciales ont été attribuées aux films Le Havre d’Aki Kaurismäki et à Et maintenant, on va où ? de Nadine Labaki.
On notera, une nouvelle fois, l'absence d'Almodovar dans le palmarès.